Sunday 30 December 2012

Bisque de Homard



Dire qu'au départ c'était Evelyne, mon épouse, qui avait commencé à faire la Bisque, et puis petit à petit c'est devenu un peu "ma" soupe.

Lors que nous recevons, nous avons l'habitude de partager les plats, l'un fait l'entrée, l'autre le consistant, l'apéritif, le dessert, … En fonction du nombre d'invités nous imaginons soit de mets à préparer à l'avance soit du "direct".


Ce Noël nous étions quatorze à table ce qui demandait quelque chose de "préparable" à l'avance.

Le menu de cette année fut :
  • Zakouskis à l'apéro avec du Cava de Perelada
  • Bisque de Homard
  • Ragoût de renne
  • Bûche glacée
  • Café / Thé et pousse-café.
Pour le nouvel an nous nous réunissons comme ces dernières années avec nos amis afin de congédier l'année et recevoir la nouvelle comme il se doit.
Dans le partage des tâches il m'a été demandé de préparer la Bisque de Homard et le "cremat"

En général on la prépare ensemble, mais cette fois-ci j'ai dû m'absenter ce qui m'a obligé de travailler en solo.

Ayant eu l'idée de poster une photo des ingrédients sur FB, j'ai été épaté du bon accueil de l'initiative au point qu'à la demande de certains de mes amis, je me suis décidé à "publier" la recette que j'utilise. Je n'ose pas l'appeler "ma" recette car initialement on a dû la trouver quelque part, quoique aujourd'hui, à force de l'adapter elle ne correspond plus tout à fait à l'original.

Donc, trêve de bavardage. Ci-dessous la recette avec quelques commentaires et conseils de mon cru.

INGREDIENTS pour six personnes :

1            petit homard vivant ou 3 morts (1 gros, 1 moyen, 1 petit)
250g      de beurre
4            carottes
2            oignon
1/2         cœur de céleri
2            petites branches de thym
2            éclats de feuille de laurier
1            bouteille de vin blanc sec
2            petits verres de cognac
4litres    de fumet de poisson
250g      de crème fraîche
150g      de riz
1            grosse poignée de persil
1            pincée de poivre de Cayenne
400g      de tomates (à ajouter avec le riz)
              sel et poivre
24          scampis (cuits ou crus)

Que peut on boire avec la bisque ? : Un champagne brut - un vin rouge de champagne

PREPARATION

  • Préparez d'office au moins trois litres de fumet (six cubes de concentré de poisson : Liebig, Avecrem, Knorr, …)
  • Dégagez la queue du homard; coupez-la en tronçons; fendez le coffre (la tête) et retirez-en le corail; cassez les pinces[1].
  • Lavez les légumes et coupez en petits dés les éléments de la "mirepoix" (carottes, oignons, céleris);
  • Pelez les tomates[2] et coupez-les en morceaux.
  • Mettez une cuillerée à soupe de beurre dans une casserole et ajoutez-y les petits dés de légumes (pas les tomates) pour les y faire fondre; ajoutez également le thym[3], le laurier[4] et le persil.
  • Ajoutez les tronçons de homard, faites-les sauter jusqu'à ce qu'ils soient devenus rouges; ajoutez le cognac[5]; approchez une allumette, flambez[6] en inclinant le récipient pour faire brûler entièrement l'alcool; ajoutez le vin blanc, puis laissez réduire (évaporer) d'un peu plus de moitié.
  • Ajoutez alors deux verres de fumet de poisson et laissez cuire 10 minutes.
  • Retirez les morceaux de homard (pas quand il a été acheté cuit)[7].
  • Ajoutez à la sauce 1 litre de fumet de poisson, puis le riz et les tomates; laissez bien cuire (20 minutes environ).
  • Pendant ce temps mettez de côté un morceau de homard que vous réserverez pour la garniture; décortiquez le reste des chairs que vous ajouterez à la préparation précédente.
  • Retirez le thym et le laurier; passez le bouillon, riz, tomates et chair de homard au moulin à légumes ou au mixer.
  • Mélangez la purée obtenue avec le reste du fumet; portez à ébullition.

SERVICE

  • Ajoutez la crème fraîche, rectifiez l'assaisonnement, et relevez d'une pincée de poivre de Cayenne[8].
  • Passez le corail du homard et le beurre au mixer[9] (au moment de servir, liez rapidement la bisque avec cette purée)
  • Coupez en petits dés la chair de homard mise de côte; versez la bisque dans la soupière, ajoutez-y les dés de homard[10].
  • Servez très chaud. vous pouvez présenter en même temps une saucière de crème fraîche.

Petits conseils
  • Pour réussir vraiment la bisque, le fumet de poisson est indispensable; cela complique la préparation mais vous pouvez faire plus de fumet qu'il n'est nécessaire[11] pour la bisque et utiliser le reste de fumet pour une autre recette.
  • Quand on fait bouillir le fumet, y ajouter aussi quelques carapaces. Cela donne du goût. Ensuite retirer les carapaces et les jeter.
Ingredients
Le fumet, le mirepoix et la chair d'homard 



ajout de la chair d'homard
Le corail mélangé au beurre


Après flambage
Après mixage


Garniture à ajouter à la fin







[1]      Ajouter toutes les carapaces au fumet, cela donne du goût.
[2]      Au début j'utilisais de tomates fraîches et suivais la recette au pied de la lettre, aujourd'hui je prends de bonnes tomates en boite. C'est tout aussi bon et cela donne moins de travail.
[3]      Je conseille de faire tomber les petites feuilles de thym des branches de sorte à ne pas devoir pêcher plus tard les branches.
[4]      Comptez les feuilles de laurier que vous mettez. Ce sera plus facile lors du repêchage
[5]      Je n'ai jamais respecté les deux petits verres de cognac, j'en mets un peu plus de toute manières une partie sera flambée et l'autre dissoute dans le volume du reste.
[6]      Attention !!!, si vous êtes en dessous de la hôte, éteignez-la ou écartez vous pendant le flambage, ce serait dommage de mettre le feu à la maison.
[7]      Même s'il a été acheté cuit je retire les gros morceaux
[8]      C'est le plus délicat, car on peut tout gâcher. Y aller progressivement. Ajouter un peu de poivre de Cayenne, goûter, et en ajouter encore si nécessaire et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on sente l'arrière goût sans que cela ne soit pas dérangeant. En cas de besoin ajouter plus de crème fraiche pour atténuer le goût du poivre.
[9]      Personnellement je le mélange avec une fourchette. La quantité n'étant pas énorme, la plupart reste collée dans les lames du mixer et on passe plus de temps à décoller qu'à vite écraser avec la fourchette.
[10]    Pour être sûr qu'il y a des morceaux dans la soupe, j'ajoute une vingtaine de scampis. S'ils sont achetés cuits, je les décortique et les ajoute deux minutes avant la fin de cuisson. S'ils sont crus, je les cuis dans le fumet pour y donner en plus le goût de scampis, puis je les décortique et je les ajoute aussi deux minutes avant la fin de cuisson.
[11]    Très intéressant surtout lorsqu'on a été un peu avare en fumet initialement et que le riz a bu tout le liquide. Aussi lorsque la bisque n'est pas consommée, le lendemain elle a tendance à s'épaissir; donc c'est toujours bon d'avoir un peut de fumet en réserve. 

Tuesday 20 November 2012

Coming out


Il fut un temps où je parvenais à écrire à un rythme plus ou moins acceptable.
Avec le départ de ma fille aux Etats Unis l'année dernière, on dirait que séquence s'est coupée.
Du coup je suis devenu son lecteur plutôt que producteur de mes pensées, vie et gestes.

Aujourd'hui, je ne sais pas, mais je dirais que j'ai eu une sorte de déclic, ou ... en tout cas ... l'envie de me lancer dans un long récit.
Pour tout dire, je ne suis même pas allé à mon cours d'aquarelle, cours que j'essaie de ne pas louper. D'ailleurs, je me suis organisé au travail pour prester les lundis le temps qu'il faut afin de pouvoir quitter tous les mardis vers midi trente.

Cet après-midi, peut-être parce que je n'avais rien en cours et qu'il fallait commencer une toute nouvelle aquarelle, j'ai eu la flemme ; aussi je n'étais pas au top de ma forme. Bref j'ai préféré venir me refugier dans le grenier.
Evelyne est sortie avec des amies, Alba est à nouveau à Stevenson pour la semaine, Rodrigo à l'école, donc, quelques bonnes trois heures de calme devant moi pour mon propre bénéfice et plaisir.
Comme je disais, je suis monté au grenier où depuis un moment on a aménagé une chambre d'appoint avec tout un espace où je m'installe, souvent en été soit pour peindre, soir pour lire, soit tout simplement pour être au calme.
Pour bien profiter je me suis mis à l'aise, sur fond du disque "100 pieces of classical mucis for your brain" je me suis fabriqué un cocoon pour mes jambes avec la couverture Navajo acquise ce dernier été, un coca light à la protée et un cône d'encens brulant au but de la table.

Pour tout vous dire, je vous ferai mon coming out, non, non, ce n'est pas ce à quoi vous pensez.
Si je respecte toutes tendances et sensibilités, je sais très bien de quel bois je me chauffe. D'ailleurs, le test est très simple à mettre en place, il suffit de prendre à l'une des mains n'importe quelle photo de l'un ou l'autre "chippendale" et à l'autre main n'importe quelle photo d'une ou l'autre playmate pour se confirmer de quel bord est-on.

Le coming out auquel je me referait c'était sur le fait que j'ai finalement pris le taureau par les cornes et décidé de perdre quelques kilos.
Depuis déjà un certain temps cela me trottinait dans la tête. Puis, il y a quelques semaines lors que je m'apprêtais pour partir faire une promenade, je la craignais, alors que j'ai toujours aimé randonner. Je la craignais parce que lors des dernières sorties je me suis surpris à ressentir des douleurs au bas du dos. Assez forts pour me rendre compte que ce n'était pas passager mais une sorte sonnette d'alarme. Aussi, lorsque je mettais mes bottes de randonné, j'avais du mal à atteindre les crochets pour bien serrer mes lacets. Ne voulant pas devoir renoncer à fouler encore les Alpes, les Pyrénées et tout ailleurs qu'il soit possible. En outre Evelyne n'attend que je me lance.
Je sais que ce n'est pas évident, mais cela doit venir de soi. Ce n'est pas un truc qu'on fait pour faire plaisir. On doit le faire parce que l'on sent qu'on est prêt, qu'on le veut, qu'on en a envie. Si j'ai été capable d'arrêter de fumer un 23 janvier 1984 à huit heures du soir, je dois pouvoir être capable d'arrêter de bouffer aussi un 22 octobre 2012 à midi.
 
Cela va faire donc, après demain, un mois que j'ai changé radicalement ma manière de me nourrir. J'ai déjà perdu huit kilos; je ne sais pas si c'est beaucoup ou pas, mais c'est déjà ça en moins. Je ne suis pas sans ignorer qu'il y aura des paliers et des moments ou cela sera plus difficile. mais ce sera un combat de longue haleine, si je parviens à perdre deux kilos par mois je serai déjà content.
En tout cas, tel que cela s'est passé jusqu'à maintenant, je suis le premier surpris à ne pas avoir faim; je dirai même que je mange plus maintenant qu'avant de commencer.

Premier pas, c'est l'élimination des excès et produits superflus : vin, alcool, chips, charcuterie grasse, grignotages, etc. et diminution des féculents.

Deuxième pas, choisir avec attention ce que l'on va manger : volaille, bœuf, poissons, crustacés, en y ajoutant de la salade, certains légumes et des fruits. Là aussi il faut éviter : banane, raisin, melon, …
J'imagine qu'à un moment donné je ferai quelques écarts, notamment j'en ai déjà deux de programmés, Noël et Nouvel An. néanmoins je ne tomberai pas dans l'opposé. Je m'autoriserai un peu de cava et de vin, et probablement l'un ou l'autre mets de saison. Ces écarts vont retarder ou ralentir certainement le parcours, mais je ne pense pas qu'ils seront insurmontables.

L'autre côté positif de la situation c'est que ma glycémie se porte à merveille. A un point tel que j'ai pu diminuer l'insuline de plus de la moitié

La régularité des repas joue probablement, j'essaie de prendre les trois repas à des heures à peu près régulières 8, 13, 18 et boire deux litres d'eau. Moi qui d'habitude je n'allais pas souvent au petit coin je me surprends à devoir y aller même en urgence presque toutes les heures.

Qu'est-ce que je mange ?
Petit déjeuner : deux tranches de pain complet, fromage à moins de 30% de matière grasse et deux fruits.
Déjeuner : une demi tomate, un cinquième de concombre, une peu de salade  (blé, roquette, iceberg) et charcuterie non grasse (Bresaola, filet dinde, filet poulet, jambon cuit, saumon fumé, thon, …) et une tranche de pain complet
Souper : deux légumes à la vapeur (chicon, brocoli, chou-fleur, courgette, épinards, poivron vert, champignon, …) accompagnés de poisson ou viande maigre



Wednesday 5 September 2012

R.I.P. Forges de Clabecq


Lorsque nous avions déménagé à Tubize, la vision des structures des hauts fourneaux des forges nous semblaient un peu comme une tâche dans le paysage. Des champs, des arbres à perte de vue et cet amas métallique qui chantait en plein milieu.

L’orientation de la maison faisant que les forges se trouvaient sur le devant; depuis le jardin, orienté à 180°, on ne les apercevait pas. En outre étant situés à l’ouest et en général le vent soufflant d’ouest vers l’est, même les infimes poussières nous épargnaient.

Le paysage a changé depuis. C’est encore assez bucolique, on entend les coqs, les moutons, les oies, canards et tutti quanti mais, la ville nous a rattrapés. Les champs devant la maison, où l’on observait les moissonneuses, sont devenus des maisons. Le panneau de fin d’agglomération qui se trouvait juste à côté de chez nous a été transféré à peu près un kilomètre et demi plus loin.

Pour revenir aux forges ; s’il est vrai que depuis quelques années on n’entendait plus le bruit le soirs ou la nuit des hommes à l’ouvrage, finalement on s’était habitué à leur présence dans le paysage et souvent lors de nos promenades à pied ou vélo c’étaient les signaux ou « bornes » qui nous indiquaient qu’on n’était plus trop loin de la maison.

Aujourd’hui (hier), un pan de l’histoire s’est effondré et, malgré tout, leur silhouette va certainement me manquer.
RIP Forges de Clabecq.

Sunday 26 February 2012

Le temps et l'usage que l'on en fait


Ce dernier temps, beaucoup de devinettes, d'énigmes, de problèmes à résoudre font surface.
Ils/elles nous sont envoyés via Facebook ou autres.

Le plus souvent avec des commentaires : résolu en moins de x minutes …, une sorte de défi.

Ce n'est pas que je n'aime pas  de temps à autre de passer quelques moments à réfléchir mais ….

A titre d'exemple je me donne deux à trois minutes pour le résoudre. Si pas trouvé dans ce laps de temps, je cherche la solution. En effet, j'estime que passer mon temps inutilement à la recherche de la solution à un problème qui ne m'apporte rien c'est perdre mon temps.

Arrivent maintenant les questions d'ordre philosophique.
D'aucuns diront "oui, mais tu triches ! " …
Je triche en quoi ?. Il m'est demandé de trouver une solution et je l'ai trouvée.
Je n'ai rien à prouver ou à me prouver et mon ego se porte très bien.

Voilà, c'était une réflexion matinale d'un dimanche avant le petit déjeuner.

P.S. Finalement, j'ai cassé la glace du rythme