Saturday 30 July 2011

Lettre ouverte à une petite fille qui a grandi.

Chère Alba,

Aujourd’hui t’as 18 ans.
Il faut bien marquer le côté mathématique de l’événement quoique tu sais très bien que ce n’est pas ce matin en te réveillant, pour autant que tu aies été dormir, que tu es plus adulte qu’hier.
Le passage vers le nouvel état se fait en douceur et principalement par l’accumulation d’expériences tant positives que négatives. D’où que, quoiqu’il arrive, il est toujours possible d’en tirer quelque enseignement positif.

Je t’ai vu naître, t’ai donné ton premier bain, je t’ai accompagné sur le chemin de ton enfance. Pansé tes bobos, parfois en soufflant sur la main qui n’était pas blessée pour distraire ton esprit, te faire rire, et te faire comprendre que ce n’était pas trop grave, que même je me trompais de main …

T’as eu, je crois, une enfance heureuse ; comme il se doit. T’auras toujours le temps de te préoccuper des soucis. Ta mère et moi avons essayé de te gâter sans te pourrir ; oui, c’est vrai. Nous avons œuvré à ce qu’il ne te manque rien de ce qui est essentiel, je dirais même que tu as eu un peu plus. Ce n’est pas ta faute si tu as eu la chance de naître dans un pays où il n’y a pas de pénuries, de conflit armé, de sécheresse ou d’autres problèmes.
D’autre part nous avons essayé de t’inculquer le discernement de ce qui est juste ; de ne pas considérer le tout comme un dû. Aussi tu as toujours su avoir de la reconnaissance et remercier spontanément pour ce que tu reçois.

T’as grandi dans une belle harmonie multiculturelle qui probablement a forgé une partie de ton caractère ouvert et curieux de tout. T’as fréquenté de tas de nationalités sans jamais t’étonner ni avoir des préjugés. C’est en partie cela qui alimente ta richesse. Je vois bien que, où que tu aies, tu reviens toujours avec des nouvelles connaissances, de liens d’amitié. Ton réseau s’élargit proportionnellement à la bonté de ton cœur. T’es une jeune fille agréable à fréquenter et avec qui on peut compter. Tu sais faire preuve de discrétion et coffre à confidences jamais trahies.
Parfois un peu trop empathique, mais cela doit être dû à ta jeunesse. Tu apprendras avec le temps à doser.

Un nouveau pan de ta vie s’offre à toi. Il coïncide avec ton départ aux Etats Unis où, sans être seule ou abandonnée, tu seras obligée de faire l’expérience, et apprendre, à prendre des décisions parfois sur le champ, parfois plus réfléchies. Ce seront là les balbutiements de ta vie d’adulte.

Aie toujours à l’esprit d’essayer à ne pas blesser les personnes qui te sont proches. Parfois leur décisions où agissements ne te conviendront peut-être pas. Essaie tout d’abord, avant de te laisser aller, de te mettre à leur place ; de te dire qu’ils ont certainement leurs raisons d’agir de la sorte. Chacun connaît ses boires et déboires. Bien évidement devant une répétition de comportements contraires, il va de soi qu’il faut agir en conséquence.

Quoiqu’il en soit, on ne sera peut-être pas toujours à côté de toi physiquement, mais sache que tu peux toujours compter sur nous.

Continue sur ta lancée à être la jeune fille joyeuse, studieuse, curieuse de la vie et de tout, nous sommes très fiers de toi.

Voilà, j’avais crû n’écrire que trois lignes et me voici déjà avec une petite tartine.

Papa.

©photo : Julie Clement

Friday 8 July 2011

Alba au Pays de l'Oncle Sam (suite)

Pour le dossier et paperasseries concernant le visa d’Alba, j’avais agencé un petit classeur avec des chemises en plastique. Autant de chemises que des documents spécifiques demandés et en plus une chemise avec fermeture hermétique pour y mettre le passeport, les photos d’identité et l’enveloppe postpac.

Avec mon habitude ou ma manie des cartes heuristiques, je m’y retrouvais fort bien.
J’en ai crée une, rien que pour le visa, avec tous les documents et actions dont il fallait s’acquitter et en fonction de l’avancement des mêmes les tâches devenaient vertes et leur pourcentage d’exécution à 100%. A présent je l’ai intégrée dans la carte du voyage en général.

Comme le rendez-vous n’était pas encore fixé et qu’au WEP il nous avaient conseillé de rester disponibles pour les affaires administratives qui pourraient surgir, nous nous sommes réservés deux semaines de vacances à la côte Belge, pour parer à toute éventualité et le cas échéant descendre à Bruxelles si le besoin se fait sentir.

Comme nous nous y attendions, le rendez-vous à l’Ambassade américaine est tombé en plein milieu de la première semaine.

Le jeudi 7 juillet à 10h15.
Alba et moi sommes rentrés à la maison le mercredi dans la soirée, histoire de ne pas stresser le matin en allant au rendez-vous.

Le soir, à deux, nous avons revu le dossier pour nous assurer que tout y était. Je le savais bien mais une dernière vérification nous permettrait de mieux dormir.

Le matin nous sommes partis vers huit heures vingt.
Habituellement à cette heure-ci, le pire temps/trajet devrait nous prendre une heure et demie, mais comme nous sommes en « période » de vacances cela ne devrait pas être pire.
Nous sommes arrivés au parking du Conseil à 9h20, à peine une heure plus tard.
Ayant, à peu près une heure devant nous, j’ai préféré qu’on y aille à pied. On évite ainsi de rester coincés dans un métro à la suite de l’un ou l’autre problème. Le trajet à pied ne prend en principe qu’une vingtaine de minutes.

Comme lors de la prise de rendez-vous, à l’Ambassade, ils avaient bien spécifié de ne pas avoir avec soi des armes, des matériel électronique, etc. J’ai eu l’idée d’utiliser un des cassiers de la Librairie Filigranes pour y déposer toutes nos bombes, pistolets, etc. Je rigole !!!!, Alba a déposé son téléphone, sa trousse de maquillage, bref, finalement je lui ai conseillé de déposer son sac en entier et ne garder que le classeur avec les documents, un Bic, et la clé du cassier. Comme j’allais l’attendre, quand-même, à Filigranes même, je pense ne pas avoir abusé du service consigne.
En même temps si cela devait durer et je partais faire une autre course, elle pouvait récupérer son téléphone et m’avertir.

Vers dix heures, j’ai accompagné Alba jusqu’à l’entrée de l’Ambassade et nous nous sommes séparés. Cela peut durer entre 30 minutes et plusieurs heures, j’imagine qu’une petite heure de devrait suffire.

Je fais, donc, mon tour à la librairie et me choisis deux livres et un magazine et m’installe donc avec un petit déjeuner à attendre le retour d’Alba. Une heure plus tard, la voilà de retour.
Tout semble s’être bien passé. Après un petit déjeuner pour Alba, nous sommes partis faire d’autres courses. Puis que nous étions ensemble, nous avons profité pour aller chercher ses diplômes DELE de l’institut Cervantes le DELE intermédiaire qu’elle avait réussi en 2008 et le DELE supérieur qu’elle réussit l’année dernière.
En fin de journée, nous sommes retournés à La Panne, pour continuer nos vacances.

FIN de l'épisode VISA
Au retour de la mer, un formulaire, au nom de ma fille, de non livraison et mise à disposition à la poste nous attendait.
Il allait de soi que cela ne pouvait provenir que de l'Ambassade américaine.

En effet, le passeport, le visa (collé dans le passeport) et le formulaire DS-2019 dûment signé !!!!
En principe l'affaire VISA est réglé.

Prochaine étape : le voyage, quoi prendre, quoi laisser, quoi acheter sur place, etc. (à suivre)

Monday 4 July 2011

Alba au Pays de l’oncle Sam


Je sais bien qu’Alba est en train d’écrire un blog, Alba-in-Stevenson, pour relater ses expériences, sentiments, quotidien et tout ce qu’elle voudra. Pour ma part je veux aussi m’y mettre de mon côté. Non pas pour la concurrencer mais pour donner mes impressions.
Je sais déjà que les deux blogs seront probablement complémentaires car pour ce qui me concerne, c’est plutôt l’aspect, je ne dirai pas technique mais, administratif de l’affaire.

L’idée commença a prendre forme l’année passée quand nous avons demandé des renseignement au sujet des différents séjours qui étaient proposés et les organismes qui s’en occupaient.

Nous portions notre choix sur WEP (World Exchange/Education Program) , d’autres organisation existent mais celle là nous semblait en être une bonne.

D’emblée l’année académique ou deuxième rhéto sur place fut privilégiée.

Les premières démarches virent le jour. Premiers formulaires, première course aux infos et documents.
De tous les formulaires les plus ardu à ce moment ce fut la fiche médicale pour laquelle il fallait remplir tous les vaccins avec dates, rappels et autres. Opérations subies, certificats de santé, etc.
La deuxième partie, les attestations et recommandations des professeurs, avec les notes des trois dernières années : troisième, quatrième et cinquième.
La lecture et acceptation de toutes les conditions, garanties et obligations.
Une fois le dossier entré et « accepté », l’aspect paperasserie passa au deuxième plan. Tout avait été rempli, écrit, signé. Il ne restait plus à WEP de digérer et mettre en route ses rouages.
Nous n’avions fini pas encore l’année 2010, il nous restait à peu près le tems de gestation d’un futur nouveau né.
Nous avions versé un premier virement il en restait encore trois à établir plus les frais des assurances.
Dans le courant du printemps 2011 Alba fut invitée par WEP à un weekend d’orientation dans les Ardennes, où sous forme de présentation et sketchs toute une série d’informations leur fut fournie.

En parallèle nous avions introduit un dossier auprès du Forem pour bénéficier d’une bourse du plan Marshall., aides qui ont fort diminué par rapport au passé, mais cela ne se refuse pas. Pour ce faire un dossier du projet, des intentions, du sérieux de la démarche et la preuve d’un minimum de connaissance des langes de Vondel et Shakespeare. La réussite de ce test linguistique étant une des condition sine qua non tout comme la réussite de l’année scolaire pour bénéficier de l’aide.

Petit à petit le projet se concrétise.

Nous avons reçu il n’y a pas longtemps les informations concernant l’Etat, la région, la ville, la famille d’accueil ainsi que la date : Alba part dans à peu près cinquante trois jours, le 27 août. Destination la ville de Stevenson, située au sud de l'État de Washington à environ 200 kilomètres au sud de Seattle, sur la frontière entre l'État de Washington et l'Oregon, sur les rives du fleuve Columbia.
La nature y est omniprésente.

En ce moment les démarches qui nous restent sont l’obtention du visa pour lequel nous avons rendez-vous jeudi prochain et puis le stress de la préparation des valises et tout ce qu’il faut pour un voyage du genre, en ne dépassant pas un certain poids des valises.