Tuesday 7 May 2013

Printemps au jardin

​L​e printemps arrive ou est arrivé. Avec lui les petits travaux de jardinage se profilent à l'horizon.

Cette année on est néanmoins un peu en retard​.
Quelque part ce n'est pas plus mal d'autre part mes "task alert" sont toutes décalées. Vérifier l’arrosage, enlever les mauvaises herbes, surveiller les gourmands, etc. etc.

En outre, il va falloir se procurer des boutures de tout ce qu'on veut planter dans la serre ainsi que des plants d'herbes aromatiques.

La semaine passée j'ai foutu une raclée à la glycine. Aujourd'hui ça a été le tour de la serre.

Je n'ai pas finalement pas bêché car la terre était très tendre et sèche. J'ai seulement enlevé toute matière végétale, nettoyé les plants de menthe et tuteuré le laurier.
Près des groseilliers j'ai fauché du mieux que j'ai pu les orties. Ce long weekend j'y ajouterai les copeaux des arbres coupés afin de les étouffer avant leur reprise.

Pour une fois, je prends goût à chipoter à la terre. C'est peut-être que du fait de mon régime je ne vois plus le jardin seulement comme un lieu ou m'allonger avec un livre et un bon verre ...

Saturday 4 May 2013

De Panne - Nieuwpoort - De Panne

E​tant partis pour La Panne à une heure inhabituelle, vers une heure du matin (1) je me suis couché vers quatre heures et demie.

​Bien sûr, je me suis réveillé vers sept heures, mais je me suis dit que étant donné qu'il n'y avait pas le feu et que je sentais quelque peu un manque de rattrapage de sommeil, je me suis dit que pourquoi ne pas faire comme d'aucuns et essayer de me rendormir ...   re-rendormi, re-réveillé vers huit heures trente, re-rendormi et levé vers onze heures; nous nous sommes mis en marche pour notre promenade passé midi et demi, après un petit déjeuner frugal.

La journée est belle et lumineuse, mais il y a assez bien de vent.

Avant de quitter l'appartement, nous ne savons pas encore trop bien si aller à gauche vers la France ou à droite vers la Hollande. le vent venant de la France j'aurais été dans cette direction pour finir la tournée avec le vent dans le dos. Mais, c'est vrai, nous allons très souvent de ce côte et le vent souffle presque toujours depuis la France.
Nous avons donc opté pour le Nord-Est.

Nous marchons d'un bon pas, environ 5 km/h, sans savoir trop jusqu'où nous allons aller.
Au début nous nous disons que comme il est tard (presque 13h) nous irions jusqu'au bout de Koksijde et puis rentrer peut-être par l'intérieur.

​La marée est en train de descendre. Comme marcher sur la plage est fort monotone, j'occupe mon esprit à observer les traces laissés par d'autres. Ainsi je vois, qu'un promeneur avec un cheval de trot est passé par là, non seulement aller mais aussi au retour puisqu'il y a les deux sens. Il s'agit maintenant de deviner laquelle des deux traces est la plus ancienne. Je dirais que le retour est plutôt dans notre sens étant donné que la marée est en train de descendra à l'aller il ne pouvait pas "rouler" plus à notre gauche. Cette théorie se confirme plus tard lorsque j'observe que sur la trace à notre encontre il y a plus de sable sec qui s'es introduit dans les creux​, etc. etc.
Ainsi distraits nous sommes arrivés à notre destination, qui nous fait à peu près cinq kilomètres donc une dizaine après le retour. Finalement nous décidons de continuer et d'aller jusqu'à Nieuwpoort et rentrer éventuellement avec le tram si nécessaire.

Nous reprenons donc la marche. Cela ne me dérange pas, mais je  pense déjà au retour, non pas pour la distance, mais pour le vent en face, car ce n'est pas la même chose marcher avec le vent dans le dos que de face.

Evelyne me demande combien de kilomètres nous avons fait. Je lui dis qu'à ce moment nous avons marché probablement huit ou neuf. Sans être fatigué, je sens quand même mes muscles. Nous décidons d'aller jusqu'à l'embouchure de l'Ijzer, puisque pour aller plus loin nous devrions entrer dans la ville et de toutes manières on n'a pas toute la journée.

Arrivés à l'Ijzer, il y a une sorte de "ponton" qui rentre dans la mer sur plusieurs mètres. J'ai vu que cella s'appelle le "Havengeul". Nous y allons jusqu'au but et là nous faisons notre halte collation : une pomme, un biscuit genre evergreen et un coca light. Cela fait du bien de s'asseoir. Nous devons bien nous couvrir car le vent est assez fort et tout de même frais.

Puisqu'Evelyne voudrai savoir les kilomètres parcourus avec exactitude, je mets pour le retour un trackeur sur mon téléphone.

Nous voilà repartis. Bien que nous essayons de garder un rythme similaire qu'à l'aller, ce n'est que l'intention. Je sens qu'on marche moins vite et que je suis de plus en plus fatigué.
On n'a plus vingt ni trente ans lorsque nous faisions cinquante kilomètres le weekend comme si de rien n'était.
L')age et l'en bon point comptent aussi, heureusement que je suis déjà sur mes presque vingt kilos de perte de poids. C'est déjà cela en moins pour mes jambes.

Le vent souffle par rafales parfois soulevant du sable ce qui est assez embêtant car il faut faire attention aux yeux et marcher contre le vent est tout de même plus fatiguant.
En outre mes plantes de pieds commencent à chauffer.
Marcher en forêt, sur des sentiers, etc. est moins fatiguant car une racine par ci, une pierre par là, de la boue plus loin, on pose le pied d'autant de manières différentes; ici, ce n'est pas de l'asphalte mais tout comme si. Tellement plat, rectiligne et uniforme qu'on pose le pied toujours de la même manière ce qui à la longe travaille toujours de la même manière et en ce qui me concerne me fait une sorte de réchauffement musculaire sur la plante des pieds.
Tant que je marche ça va, mais si je m'arrête un peu le démarrage est plus difficile.
En outre voir au loin où on doit arriver et ne pas sentir de réel avancement est assez décourageant. Je sais bien que nous avançons mais ... je me mets à penser que cela doit être la même sensation pour les marcheurs dans les étendues désertes  même tout bêtement dans les plaines de Leon pour ceux qui font le Chemin de Saint Jacques (Comme je l'avais fait en vélo, je n'ai pas trop remarqué).
Il est près de cinq heures et demie nous sommes presque arrivés. l'aspect pratique commence à travailler dans ma tête, pour souper ce soir nous prévoyons d'acheter du poisson mais il faut encore y aller. Je ne suis pas sûr si la poissonnerie ferme à six heures.

Arrivés devant la porte de l'appartement le trakeur marque 10.980 m (11km) ce qui nous fait un total de 22km la balade.

Je propose donc à Evelyne de monter à l'appartement et je continue pour les achats.

Pour Evelyne j'ai acheté de la sole, pour moi du cabillaud. Après nous irons  au Proxi pour les légumes.
C'était notre bol d'air de ce samedi.


(1) Nous avions attendu le retour de Rodrigo de son voyage à Broadstairs.​

Wednesday 1 May 2013

Normandie - Bretagne


Ce weekend, une petite escapade aux portes de la Bretagne et Normandie.

Le temps un peu venteux mais pas trop de pluie nous a permis de avoir un petit aperçu. Bien évidemment il faudra revenir pour mieux s'imprégner.

Depuis notre point de chute à Nantes, nous avons pu visiter Guérande, La Baule, Portnic et les environs. Sur le chemin, à l'allée Le Havre, au retour le Mont Saint Michel.

Il y avait des années que nous n'avions plus gouté les galettes bretonnes, un pur délice.


Wednesday 17 April 2013

"bûcheron" amateur ...

Avec l'arrivée du printemps, les occupations d'extérieur ne manquent pas.


Ayant arrangé quelque peu un petit nombre d'arbres dans le jardin. On en a abattu sept et je n'imaginais pas le diamètre des troncs aussi large ... il y a lieu maintenant de les débiter en petites bûches pour l'hiver 2015.

Je m'y suis attelé. Je n'ai pas d'expérience, mais il n'y a rien de mieux qu'un peu d'exercice et de la matière première pour s'en occuper ... Me voici improvisé en "bûcheron" amateur ...





Le travail est assez considérable mais en le prenant à bonne dose, d'une à deux heures par jour, à partir du quatrième jour les muscles commencent à s'habituer et cela devient même une sorte d'exercice "musculatoire". Par contre les deux premiers jours, je ne'en menais pas large : au lever j'avais les articulations en compote.



Le plus dur ce n'est pas seulement de fendre le bois, mais aussi de transporter par brouette les troncs d'arbre se trouvant un peu partout dans le jardin, là où se trouvait l'arbre sur pied à l'origine. Il y en a à trente, à cinquante et même à cent mètres de l’emplacement de stockage. 

J'espère pouvoir le terminer en une bonne vingtaine de jours. Entre temps c'est mon entrainement quotidien.

Sunday 24 February 2013

Randonnée à Papignies


Je ne sais plus si je l’avais commenté précédemment, mais cette année nous avons décidé de reprendre à nouveau, petit à petit, la randonnée.

C’est pourquoi, pour rentrer en jambes nous essayons de sortir au moins un à deux dimanches par mois faire soit une marche Adeps soit une promenade par nos soins, en général dans les 10-12 kilomètres de deux à trois heures de marche avant d’entreprendre les randonnées de weekend de 40-50 kilomètres.

Ce dimanche nous sommes allés du côte de Papignies. Un village dans les environs d’Ath.
Le temps sans être au sec à 100% était assez frisquet. Le sol gelé ; il pleu-neigeait presque en permanence. Néanmoins c’était très agréable.



Par hasard nous avons rencontré Erwin, avec qui je fléchais et dé-fléchais lors des marches que nous organisions à l’APARE. Nous avons fait la plupart du chemin ensemble. Comme il n’habite pas très loin il nous a proposé de passer chez lui dire bonjour à son épouse, Laurence, et boire un quelque chose.

Nous avons eu droit à des crêpes au pommes Grand Marnier et du thé. Petite entorse au régime mais après la marche ….



Friday 22 February 2013

Türkiye - Kapadokya


La semaine dernière nous étions en Turquie. Nous visitions la Cappadoce, vingt-deux ans après notre première visite.

Le voyage a été différent et ciblé sur une zone plus restreinte. Point de formation du groupe à l’aéroport d’Antalya et puis le circuit à travers les paysages et les visites.












Le voyage m’a assez plu. Le guide très professionnel et correcte.  En aucun moment du genre à nous embobiner pour ceci ou cela, que du contraire, plutôt à essayer de nous ouvrir les yeux et nous prévenir des « arnaques ».
Les visites et lieux foulés fort bien représentatifs et intéressants. Le confort fort correct, mis à part le dernier hôtel.



Le groupe, francophone en majorité belge de tous azimuts, avait une moyenne d’âge assez élevée. Nous étions parmi les plus jeunes, mais ils étaient tous fort sympathiques et faciles à vivre.

Le journal du voyage est prêt, mais je dois encore le taper.
En résumé nous avons visité Manavgat et Aspendos ( près d’Antalya), Konya, puis la région de Göreme, Ürgüp, Avanos, Uchisar, Ortahisar, Saratli, pour terminer à Antalya.

Le premier jour en Cappadoce nous avons eu le baptême de l’air en montgolfière, expérience qui s’est avérée très agréable.

Monday 28 January 2013

De La Panne à "la panne"


Ce qui devait être un trajet de routine n'est pas devenu un parcours infernal, mais tout de même bousculé.
Ce weekend, nous étions à La Panne car nous avions conduit Alba et Alex à Eindhoven pour leur avion qui les amenait à Girona, et le lundi nous devions y retourner pour les récupérer.

Dimanche soir je prépare toutes les bagages et affaires qu'on doit reprendre de sorte à ce que lundi dès qu'on peut rouler avec la voiture sur la digue (7 heures), charger le véhicule et nous mettre en route pour Eindhoven.
Je quitte l'appart vers six heure quarante-cinq pour sortir la voiture du garage et je patiente quelques minutes devant la barrière d'accès à la digue. A sept heure pile poil l'accès est donné. Je descends les affaires et charge en une dizaine de minutes. Nous prendrons le petit déjeuner en cours de route. De toutes manières avec notre régime il se résume en un yogourt et trois fruits pour Evelyne et une tartine et tranche de fromage maigre et deux fruits pour moi.

D'après le GPS nous devrions arriver à destination vers neuf heures quarante. Alba et Alex devraient atterrir vers huit heures trente. Ils devront nous attendre à peu près une heure, qu'ils peuvent profiter pour prendre leur petit déjeuner.

En guise de marge de sécurité, j'envoie un texte à Alba pour lui communiquer que nous arriverons vers dix heures car j'imagine que la traversée d'Anvers vers huit heure du matin doit être chargée.

Je ne me trompais pas, des informations sur panneau lumineux indiquent des bouchons à l'arrivée du tunnel Kennedy. Passé Anvers le GPS indique notre arrivée pour dix heures trois minutes que je réduits à neuf heures cinquante huit en roulant à peu près à trois-quatre kilomètres au dessus de la vitesse limite.

Alba m'annonce leur atterrissage et je leur dis que j'enverrai un texte à cinq minutes de l'arrivée.
Les kilomètres s'égrainent, la distance se raccourcit, la destination s'approche. Nous arrivons à la sortie aéroport de l'autoroute, nous ne sommes qu'à un kilomètre six cents. J'envoie donc le sms à Alba pour leur dire de s'apprêter que nous sommes presque là.
Je m'arrête au feu rouge et lorsqu'il devient vert, au moment d'enclencher la première voilà que la pédale de l'embrayage lâche. Plus moyen de mettre une quelconque vitesse. Nous sommes bloqués. Je comprends tout de suite que je serai impuissant à me sortir par moi même de cette situation et qu'il n'y a rien à faire d'autre que d'appeler Europe Assistance.
Je mets les quatre clignoteurs et fais signe avec la main aux voitures de me dépasser. J'envoie un sms à Alba pour lui annoncer  le problème (elle pense un moment que je lui fais une blague) et demande à Evelyne d'essayer de pousser un peu la voiture pour qu'on la mette le plus à côté de la route que possible.
Tant bien que mal, nous réussissons à la mettre trois quarts dehors un quart dedans. C'est toujours mieux que rien. Au moins nous ne bloquons pas tout.

Je dis à Evelyne d'aller si elle le veut, les rejoindre que j'appellerai l'assistance et attendrai qu'ils viennent.

Je suis tranquille, j'ai toujours toutes les données sur moi, donc, pas de panique ! De toutes manières cela ne servirait à rien de m'énerver. Le problème est arrivé : Carpe Diem.
Tout d'abord où suis-je exactement? Ensuite comment dit on en néerlandais câble d'embrayage (koppeling  kabel); carrefour (kruispunt), feu rouge (verkeerslicht), etc. C'est à ces moments là qu'on est content d'avoir quelques applications linguistiques sur son PDA.  Je suis conscient que Europe Assistance me parlera en français, mais ce ne sera probablement pas le cas du dépanneur et qui sait qui.
Je téléphone donc à Europe Assistance en leur donnant toutes les informations nécessaires.
Voilà, il ne reste plus qu'à attendre le dépanneur.
Je m'imagine que remplacer un câble ne doit pas être la fin du monde. Je profite pendant l'attente pour vider entre les deux portes ma vessie qui risquait d'exploser.
Je profite pendant l'attente pour prévenir au bureau de mon problème et que je ne pourrai probablement pas assister à la réunion prévue pour quinze heures. Mon idée initiale c'était de me larguer sur une station métro en passant par Bruxelles et rentrer le soir en train.
Au bureau on me dit de ne pas me tracasser que la réunion a été annulé pour cause de maladie de l'organisateur. Bon, je prendrai congé l'après-midi donc.

A un moment donné une voiture de police s'arrête derrière moi pour s'enquérir de ma situation et surtout pour me dire de me mettre plus sur le côté. Je leur dis que je veux bien mais que moi tout seul je n'ai pas assez de force pour déplacer la voiture et que je ne sais pas être au volant et au poussoir en même temps, d'autant plus qu'étant sur la rampe de sortie de l'autoroute, sur le côté il y a un dénivelé et je ne tiens pas à ce que la voiture prenne le ravin. Les deux policiers sortent et poussent, pas sans mal le véhicule un peu plus hors de la route.
Comme je leur ai dit que l'assistance était en route ils m'ont salué et continué leur chemin.

La dépanneuse arrive. J'explique au dépanneur la situation. Il tracte le véhicule sur le camion et nous conduit à un garage Volkswagen à quelque trois kilomètres de là.

Sur le chemin vers le garage le chauffeur est étonné que, en tant qu'espagnol, je m'en sorte si bien en néerlandais. Je lui ai donc dit que j'habitais en Belgique de puis trente ans et que j'avais eu le temps d'apprendre à me débrouiller. En parlant de ceci et cela, il me dit que la semaine prochaine il va partir en croisière au Canaries. Ceci pour dire que j'ai même fait la causette pendant le trajet. 

Une fois arrivés au garage la voiture est descendue et on demande au responsable de voir ce qu'il peut faire. Il nous dit que c'est probablement la pompe hydraulique de l'embrayage et qu'il ne saurait pas le réparer aujourd'hui. D'abord pour le temps qu'il faudrait pour démonter et remonter, ensuite à cause de son planning déjà chargé.
Il parle d'une voiture de remplacement, d'un rapatriement, etc. Comme je ne sais pas exactement  quelle est la meilleure solution, j'essaie de téléphoner à Europe Assistance pour voir ce qu'ils me proposent.
Etant donné qu'ils ne décrochent pas trop vite, le dépanneur me dit de raccrocher, qu'il allait téléphoner via son canal, que cela irait plus vite.
Ils proposent finalement de nous rapatrier nous et la voiture avec la dépanneuse. J'accepte tout de suite car Alba et Alex doivent absolument être à la maison ce soir car demain ils repartent pour Paris.
Un autre problème se pose. Le dépanneur n'a pas assez de place pour autant de monde dans son camion. Il propose alors de téléphoner à un de ses collègues qui lui il a une banquette à l'arrière et peut nous ramener tous. Il s'en va donc et je reste à attendre l'arrivée du second dépanneur.
Pendant ce temps là je commence à informer Evelyne et les autres de la situation.

Le deuxième dépanneur arrive. Je lui remets les documents et lui indique où la voiture se trouve.
La Sharan est à nouveau remise sur la dépanneuse et nous prenons la route vers l'aéroport pour récupérer le restant de la troupe.
Nous voilà donc tous à bord; Evelyne, Alba et Alex sur la banquette arrière et moi à côte du conducteur. A un moment donné je dis au chauffeur que cela faisait des années que je n'étais pas copilote. Toutes réflexions faites je n'aurais pas fait carrière dans ce métier car je me suis payé un roupillon d'Eindhoven à Halle, bref, tout le trajet. J'espère seulement ne pas avoir ronflé.

Arrivés à notre garage, la voiture est déchargée et nous demandons au dépanneur s'il peut nous conduire jusqu'à la maison. Je n'ai pas trop compris si c'était prévu ou non, mais de toutes manières nous y voilà à nouveau en route.
Devant chez nous, je propose au chauffeur s'il a le temps de prendre un café avant de repartir à ce qu'il accepte. Il gare la dépanneuse dans notre cour et pendant qu'il prend le café je descends à la cave et prends deux bouteilles de vin espagnol. Une pour lui et une autre pour son collègue.
Cela ne coûte rein d'être reconnaissant.

Un peu plus tard nous somme allés, Evelyne et moi avec la petite Skoda, récupérer nos bagages qui étaient restés dans la voiture en panne.

Apparemment la voiture ne sera prête qu'en début de la semaine prochaine. J'ai donc des bonnes perspectives de promenade le matin vers cinq heures et demie pour aller à la gare tous les jours. Heureusement que j'aime marcher …

Saturday 26 January 2013

Le sable blanc de La Panne


Nous voilà à nouveau à La Panne pour le weekend.
Cette fois-ci tout est blanc à perte de vue. La neige tombée ces dernier jours complétée par les bases températures fait qu'elle perdure.

Comme Evelyne est souffrante, elle a en effet attrapé une trachéite, nous ne ferons pas les longues promenades habituelles, même probablement de promenades du tout.

Nous arrivons tout juste de Eindhoven où nous somme allés conduire Alba et Alex qui s'envolaient pour le weekend à Girona - Barcelona. Plutôt que rentrer chez nous a Tubize, nous nous sommes dits pourquoi ne pas nous prendre un petit weekend à la mer et retourner lundi, depuis La Panne  récupérer les deux tourtereaux à Eindhoven à nouveau ?

Je me suis arrangé avec le travail et j'ai pris congé le matin. Je ne travaillerait que l'après-midi. Je me "parachuterai" donc sur le retour sur une station de métro pour rejoindre mon bureau et rentrerai en train dans la soirée.

Nous voici donc à La Panne. Comme il fallait quand même faire quelques courses, je me suis organisé de sorte à pouvoir faire un tour avant d'aller aux magasins.

Accoutré comme pour une expédition polaire; bon, peut-être pas autant, mais un peu plus que d'habitude je suis parti pour une promenade en solitaire.
J'ai pris mes knickers respirants (nylon, coton, spandex), mais en dessous j'ai mis mon long pantalon en soie, acheté il y plus de vingt ans quand nous sommes allés passer le nouvel an au Cercle Polaire à Rovaniemi, en Finlande. Ceci combiné avec l'anorak Hyvent et mes nouveaux gants achetés tout juste hier, j'étais bien équipé contre le froid.
J'ai chargé ce matin la batterie de l'appareil photo car elle n'était pas à cent pour cent. J'ai bien fait car en cours de promenade, à cause du froid, elle a failli me lâcher.

La marée est montante. Il n'y a pas grand monde sur la plage; même pas ceux que j'appelle les obligés, qui doivent absolument sortir pour promener leur chien. Au loin je vois quelques promeneurs mais tout au plus sur une étendue de trois à cinq kilomètres nous pouvons nous compter avec les doigts de nos mains.
Je mets cap vers la France, non pas pour un caprice quelconque mais par un calcul bien savant. Je préfère commencer face au vent et rentrer avec le vent dans le dos.
Je marche de bon pas, mais je ne peux m'empêcher de m'arrêter souvent pour prendre des photos.


La mer, les vagues "gèlent" au fur et à mesure qu'elles se jettent sur la plage. c'est assez curieux et je ne l'avais jamais vu. Ce n'est pas à proprement geler car il ne fait pas si froid que ça, à peine -3, mais elles restent figées. J'aurais aimé me trouver ici avec -20.

Sur le chemin de retour, la plage s'est animé quelque peu. De plus en plus de promeneurs osent braver le froid et sortir prendre leur bol d'air frais.

Pour ma part je me dirige directement vers l'appartement avant de faire les courses, car distraitement, comme je me suis complètement habillé autrement j'ai omis de prendre de mouchoirs et je le nez qui coule et pas le moindre mouchoir en papier sur moi, ce qui est très désagréable.






Saturday 5 January 2013

Randonnée à La Panne


Notre première escapade de l'année a été vers La Panne.
Je reprends le travail lundi 7 janvier et avec toutes les fêtes, les activités et les rangements; une petite parenthèse devenait nécessaire avant d'entamer le rythme journalier Metro-boulot-dodo.

Alba étant en blocus et Rodrigo ayant préféré rester à Tubize (autorisé grâce à son effort pour les examens de décembre …) Evelyne et moi sommes partis, à deux, passer trois jours à La Panne.
Au départ on avait pensé prendre les vélos avec, mais toutes réflexions faites, étant donné le temps et la durée, cela aurait été trop s'encombrer pour le bénéfice obtenu. Nous avons opté donc pour notre équipement de randonnée.

Comme il faisait fort humide et qu'une bruine permanente semblait vouloir nous accompagner le long de la journée, notre sortie de ce vendredi nous l'avons programmée vers les bois et la réserve du Westhoek, moins dégagé et donc moins réceptifs au vent.

Comme il s'agit d'une petite sortie en hiver, je n'ai même pas pris de gourde dans mon sac à dos, juste deux pommes et une petite bouteille de coca light, juste au cas où. D'office je sais que j'ai toujours une ou deux barres de céréales, que je remplace au fur et à mesure qu'elles sont consommées ou que la date de péremption approche. Sinon, mon sac ne contient qu'un bonnet, une couverture de survie, une lampe de poche autonome (sans batteries), quelques plastiques pour s'asseoir sur sol humide. Dans la poche d'au dessus j'ai aussi d'office un quart de rouleau de papier wc dans un plastique, quelques pansements, deux couverts en plastique, une boussole et des pinces.
Ici à la mer j'utilise habituellement ma vieille veste GoreTex de 1994 (19 ans), qui n'est plus tout à fait étanche à une vraie tempête mais qui pour des petites sorties convient encore. Combinée avec mon gilet polar, encore plus vieux de 1990, je suis paré pour supporter un relatif bon froid. De toutes manières en marchant il est rare que j'aie froid. Peut être un peu aux mains mais il suffit d'une paire des gants.
Comme couvre chef j'ai pris seulement ma casquette habituelle. Il ne fait pas assez froid pour le bonnet et mon chapeau tyrolien aurait attiré trop l'attention. Par acquis de conscience j'ai mis aussi mon Buff autour du cou.
Ultime précaution même si ce n'est pas vraiment nécessaire, j'ai mis les guêtres, plus pour cacher que j'utilisais de knickers que pour le réel besoin étant donné que nous allons marcher sur des sentiers civilisés et pas dans des hautes herbes ou à travers tout.

Partis de l'appartement vers dix heures trente, nous avons traversé d'abord la ville en nous dirigeant vers le Calmeynbos où nous avons suivi principalement le GR nous conduisant vers la réserve naturelle du Westhoek. A ce moment, nous étions à quelques trois kilomètres et demi de la plage. Il fallait suivre d'abord les sentiers à borne grise, puis à borne jaune pour terminer avec ceux à borne rouge qui ces derniers longeaient la frontière française et nous menaient directement sur la plage.

Il n'y a pas grand monde sur les sentiers. Ceci ne nous dérange pas outre mesure. Nous avons toute la nature pour nous seuls, même si au loin par moments on distingue les bâtiments de bout de digue.
Tout en restant une "promenade", le fait de marcher dans le sable est malgré tout fatiguant.
Je constate avec plaisir que ma perte du poids me permet de marcher plus à l'aise. Plus de problème de dos, pas d'essoufflement et un moral à toute épreuve.

Vers la fin du parcours, je me suis dit que j'étais content d'avoir décidé de prendre les guêtres car par moments, à la suite des dernières pluies, les sentiers étaient assez inondés et presque impraticables. D'ailleurs pour le dernier tronçon une déviation du sentier classique a été mis sur place nous faisant prendre le parcours des cavaliers.

Arrivés sur la plage, juste à la frontière française, la sortie des dunes se fait sentir. Tout de suite l'humidité s'est accrue et je suis obligé de nettoyer plus souvent mes lunettes, autrement je vois que dalle.
Le rythme sur la plage s'accélère. En effet le sol étant dur et sans obstacle nous permet de cadencer le pas. Personnellement je préfère les sentiers irréguliers car le fait de devoir être attentif où l'on pose se pieds occupe toute l'attention et distrait le mental. Par contre voir devant soi à plus de trois kilomètres cela semble interminable. Heureusement que je sais où se situe la fin et que nous arrivons bientôt, autrement ce serait le moment de faire une pause.

Nous sommes rentrés vers treize heures trente ce qui fait, en décomptant les arrêts photos et autres une durée effective de marche de deux heures et demie, donc minimum 10 kilomètres.

Demain, nous ferons l'autre côté le Houtsaegerduinen et l'arrière du Calmeynbos

Samedi 05.01.2013


Comme prévu la veille, nous nous sommes levés avec l'intention de nous mettre en route plus tôt que hier car vers 13h nous avons des amis qui viennent nous rendre visite.

Habillés et avec à peu près le même équipement qu'hier, nous sommes partis vers neuf heures et demie en direction de Koksijde en longeant le côte nord de la zone Houtsaegerduinen.

J'ai le plan du parcours en tête, mais je suis rassuré de pouvoir compter avec l'application CityMaps2Go qui me permet de voir en direct où je me trouve.
Nous n'avons pas pu suivre le parcours initialement prévu car, probablement pour éviter toutes sortes d'allées et venues le sentier indiqué sur la carte nous mène tout droit vers une clôture. Nous sommes obligés de nous dévier de notre itinéraire et emprunter une des rues adjacentes.
Ce n'est pas trop grave. En regardant je vois qu'il devrait être possible, en faisant une sorte de contournement, d'arriver à l'intérieur de la zone par le sud.
En tombant sur un sentier GR, le 5A (probablement une ramification du GR 5 qui va de la Mer du Nord, Hoek van Holland, à la Mer Méditerranée, Nice; environ 2600km), je me suis dit qu'au pire on le suivra. D'après le sens je suis certain qu'il nous mènera au début de notre parcours d'hier.

En arrivant à la partie Sud du Houtsaegerduinen je constate avec plaisir que le sentier que je comptais emprunter est accessible. En regardant la carte générale à l'entrée on voit que les autres accès on été condamnés et qu'on ne peut y entrer et sortir que par ici.

Le sentier intérieur fait une grande boucle. C'est décidé, nous rentrons et en sortant on continuera avec le GR.

Le temps est agréablement moins froid d'où que j'ai mis de côté ma casquette et coiffé simplement le Buff en mode bandana; ça chauffe moins mais ça protège quand même. Le parcours intérieur est étonnamment calme malgré que la zone est complètement entourée de "civilisation". Nous semblons à nouveau être les seuls promeneurs. Ce n'est que vers la fin que nous avons croisé un couple et une personne qui se faisait promener par son chien. Il faut dire les choses comme elle sont, car à mon avis, si la personne n'avait pas de chien, elle ne serait pas en train de se promener, elle n'en avait pas l'allure.

Ayant repris le GR il nous mène tout droit vers une autre réserve naturelle la Oosthoekduinen où quelque part je sais qu'il y a un cimetière militaire.

Il est déjà onze heures et demie. Nous devons être de retour pour au moins treize heures car nos amis arrivent à ce moment là et avant nous voudrions préparer quelques toasts et acheter du Cava.
A partir d'ici, je connais assez bien le chemin car nous sommes déjà venus à plusieurs reprises.
Nous arrivons au Centre Nature et comme supposé au départ de notre parcours d'hier.

Nous nous dirigeons donc vers le centre ville pour passer au Proxi où nous achetons quoi mettre sur les toasts et de quoi remplir les verres.
Notre retour final a lieu a midi quarante. Juste assez tôt pour nous changer et préparer le tout avant que Anne, Marion, Sophie et Véronique n'arrivent.
Ding, dong, elles sont là ....

Wednesday 2 January 2013

Bye bye 2012, Hello 2013


Une fois de plus, la bande de gais lurons s'est réunie pour fêter le passage de l'année "mourante" vers la naissance de la nouvelle année.
Le noyau de la bande, Andrea Joël, François, Patricia, Evelyne et moi, le reste de la bande variant selon l'endroit et l'engagement de tous et chacun.

Bien évidemment, cela ne se passe pas toujours de la même manière, mais cela revêt toujours une forme similaire d'organisation. Répartition de tâches et travail d'ensemble dans les heures précédant l'événement et les heures le suivant.

Ces dernières années on louait quelque part un gîte ou similaire et on y passait quelques jours ensemble ce qui soudait la relation mais augmentait aussi le volume des chairs. En effet on se nourrissait trop bien tous les jours. Les dernières en date  : semaine à La Panne, à la Baraque Fraiture, à Wissant (Côte d'Opale)

Cette année cela s'est passé chez Joël et Andrea et l'événement se limitait, en principe, à la soirée de nouvel an et à notre traditionnelle balade du premier janvier.

Joël et Andrea ont pris en charge la plupart des tâches : courses, préparation, aménagement des locaux, nous, et une partie des autres avons participé aux dernières touches et à la remise en ordre d'une partie des locaux.

Le début de soirée, se passait au rez-de-chaussée, la suite au premier étage, dans les appartements de Marina, pour se terminer à nouveau en bas.

J'avais hérité de la préparation de la bisque d'homard et du "cremat", breuvage catalan à base de café et rhum brun.

Pour l'élaboration de la bisque, referez vous à l'article précédent. Cela m'a pris environ cinq heures quoique si l'on ne devait compter que le temps strictement dédié à l'élaboration du mets, cela se chiffrerait probablement à la moitié.
Le partie féminine, disons de ma personnalité, qui me fait détester de ne faire qu'une chose à la fois, m'oblige au multitâche. Ainsi, pendant que je préparais la bisque, j'ai d'un côté entamé le nettoyage de l'appartement et d'un autre côte programmé l'enregistrement de quelques morceaux de musique passant en streaming vers des fichiers m4a (AAC)

L’évènement Nouvel an 2012 comporte aussi deux parties : la partie adultes, nous concernant mon épouse et moi et la partie jeunes concernant mes enfants Alba et Rodrigo à qui nous laissions la maison pour recevoir des amis et organiser leur fête. C'est déjà l'ixième fois qu'Alba organise des fêtes chez nous, toujours avec un nombre tout de même considérable de convives, allant de vingt à quarante jeunes, mais se résumant le plus souvent à une trentaine ce qui n'est pas négligeable du tout. D'autant plus que en étant jeunes ils n'ont pas nécessairement la même notion des limites ou de la capacité d'absorber du liquide.
Aussi, même si nous faisons entièrement confiance à nos enfants, on n'est jamais à l'abri d'un malheureux accident.
L'expérience de ces dernières années nous permet aussi de parer aux dérives déjà vécues. Faut dire aussi qu'en devenant des jeunes adultes, leur personnalité les rend plus responsables et mesurés et aussi plus participatifs à la remise en état des lieux, ce qui n'est pas négligeable.

Voici donc le récit des dernières heures de 2012 et les premières de 2013

Je rentrais donc de la mer ce matin de dernier jour de décembre, lorsque je reçois un sms de ma fille : "Papa, veux tu qu'on commence à dégager la salle à manger pour ce soir ?", à ce que j'ai répondu en vitesse que j'étais en route, qu'ils m'attendent, que j'arrivais dans une heure environ.

Du côté de notre soirée, je suis plus ou moins prêt, j'ai mes sept litres de bisque hermétiquement fermés dans la casserole à pression. Pour le cremat j'ai les caquelons en céramique et le camping gas ainsi qu'en prévision d'un doublé, j'ai une bouteille de Negrita, quelques bâtons de canelle et des grains de café. Pour le citron, le café et le sucre j'imagine qu'il y en aura assez chez Joël et Andrea.
Pour l'après soirée, j'ai nos sacs de couchage et nos tapis de sol et pour la promenade, nos bottes de randonnée, guêtres, gilet polaire; veste et chapeau tyrolien pour la pluie.

Concernant la soirée à la maison , nous avons commencé à dégager les plantes vers le garage. Les bibelots vers le bureau ainsi que toutes mes peintures et cadres non pendus.
Les décorations de Noël sont aussi passées à la trappe.
La salle à manger est ainsi dégagée au maximum.

Tous ceux qui restent dormir amènent en principe leurs sacs de couchage. L'expérience m'ayant appris à me méfier, j'ai mis de côté, pour ne pas dire cacher, nos autres sacs de couchage ainsi que les édredons. Ayant quelques sept à dix lits à la maison, nous avons une quantité non négligeable d'équipement de lit qui habituellement se trouve pas trop éloignée des mêmes, mais n'ayant pas envie qu'on les utilisé de manière abusive, sans housse ou que sais je, je me suis assuré de bien les mettre quelque part inaccessibles.

Nous allons partir vers 17:40, comme il est encore tôt, je donne un coup de main à Alba. Quelques unes de ses amies sont déjà là pour se préparer et mettre aussi la main à la pâte. Je suis rassuré que la partie friteuse est terminée pendant que j'étais à la maison car c'était une de mes craintes. Alba a frit ce qu'il fallait à l'avance et la mis dans le four à 30 degrés pour le maintenir au chaud. Tant pis pour la consommation; mais au moins un des risques d'accident est écarté.
Les filles se préparent, d'autres demandent ce qu'elles peuvent faire. Rodrigo et l'une ou l'autre des jeunes s'attèlent à la préparation de "lard-chèvre", d'autres voulaient commencer à préparer les toasts à ce que je leur ait demandé à quelle heure qu'ils comptaient les manger. M'ayant dit que vers 19:30 20:00, je leur ait conseillé de ne les préparer qu'une vingtaine de minutes à l'avance maximum; qu'autrement ils allaient se ramollir.
J'ai préparé pour Alba la mousse saumon fumé - crevettes; quelqu'un que je ne nommerai pas ayant "bouffé" le mascarpone que je réservais pour l'onctuosité de la préparation, je me suis débrouillé avec un yogourt  blanc. Le résultat n'est pas le même mais le goût des crevettes et saumon l'emportant fortement, on ne constate même pas qu'il y a du yogourt.

A chaque fois que je passe dans le hall je ne parviens pas à me faire à l'idée qu'ils vont boire toutes ces bières. Alba a acheté sept cassiers de Jupiler et il y en a déjà trois de plus amenés par quelques convives, ceci en plus des mousseux et cocktails qu'ils prévoient de faire.
Bon je leur fais confiance en espère dans le plus profond de moi qu'il n'y aura pas trop de dégats.

L'heure pour nous de partir est arrivée. Nous prenons congé des jeunes non sans leur dire que je ferais un tour dans la soirée, un peu pour leur faire comprendre que même si nous ne sommes pas là, nous pouvons arriver au moment le moins attendu. Je n'ai nullement pas l'attention de le faire mais, …. Je préfère laisser le doute planer .

En fait nous allons être à quelque sept kilomètres de chez nous.

Nous arrivons chez Joël et Andrea. Comme prévu nous sommes les premiers, ce qui m'arrange car je peux choisir le meilleur emplacement pour me garer.

Wow, ils ont complètement dégagé leur atelier pour l'aménager en bar dancing. L'effet est plus que frappant. On voit bien là la griffe d'Andrea et ses talents de décoratrice.
Je décharge nos affaires. En principe nous dormirons dans le salon, qui restera "inaccessible" pendant toute la soirée. On dépose donc nos affaires de couchage là.
La partie cremat je la dépose derrière le bar. La partie bisque, je la monte dans les appartements de Marina.
Là aussi cela a changé, une longue et agréable table pour vingt convives est dressée.

Après tout avoir déposé, nous commençons les préparations. Il est prévu de démarrer vers 19:30, il y a lieu de préparer donc les verrines de l'apéro. Deux convives sont déjà arrivés pour donner un coup de main aux préparations suivis de très peu de François et Patricia.

Nous mettons tous la main à la pâte et les dernières retouches avancent bon train. L'ambiance est bon enfant. Les restant des invités commence à arriver petit à petit. Il ne manque plus qu'une personne, Gerda qui sera un peu en retard. Nous lançons donc les hostilités.

Entre l'apéritif et ma bisque, il y a encore les Noix de Saint Jacques. Je mets quand-même déjà chauffer la soupe très doucement en m'obligeant de monter toutes les trois à cinq minutes pour touiller le tout.

L'apéritif était composé de quelques verrines diverses, des choux au foie-gras, variété de charcuterie et les classiques salés des apéritifs, nachos-chips, peanuts, etc. comme boisson, un mousseux agrémenté d'un fond de sirop.

Le menu agencé par Joël et Andrea nous fait rêver, en voici la composition.


Nous sommes montés à l'étage pour nous attabler et lancer les Noix de Saint Jacques. J'ai profité pour augmenter de deux/trois crans le réchauffement de la bisque. Comme je suis beaucoup plus près, je peux la surveiller de manière plus attentive. J'ai ajouté la garniture, le corail avec le beurre et un bon filet de cognac, non brulable qui laissera un plaisant arrière goût en bouche. La crème fraîche je ne l'ajouterai que quelques secondes avant de servir.











Pour le service des plats, comme ils sont composées en cuisine, il y a toujours une bonne flopée de volontaires. Par exemple, pour le foie-gras, l'un met la tranche de pain d'épice, l'autre la tranche de foie gras, un troisième le confit d'oignon, un quatrième le confit de mangue, ... le confit de coing et mousse de faisan, d'autres font le service à table.
François a hérité le service des vins. Il a assez de boulot à ouvrir et servir les vins. Mais on voit que cela lui plait.

Les Noix de Saint Jacques sont délicieuses. C"'est à mon tour de m'occuper de servir la bisque. Je calibre le volume et les invités, je vois que je peux mettre sans risque trois louches de soupe ce qui me permet de m'assurer que tous auront plus ou moins trois à quatre morceaux entiers. Si ce n'est pas avec la première, ni la deuxième, je pars à la pêche obligatoire à la troisième louchée.

Je suis content, elle a beaucoup plu. J'ai reçu plein de compliments. Cela fait plaisir. D'autant plus qu'à côté des talents de Joël et Andrea, je ne suis qu'un simple amateur.

Au foie gras il y en avait déjà qui calaient un peu. Je me suis dit, fourte!, avec tout ce qui manque encore ….

L'ambiance bat son plein, en voici un exemple : Nan-2012.m4a 

Lors du "Colonel", le sorbet (délice de mangue) à la vodka, j'ai un peu "abusé" du préposé à la vodka. A un moment je lui dis : "fais attention car à ce rythme il n'y en aura pas assez pour tout le monde".
Du coup il a un peu réduit le volume qu'il versait dans les verres. Puis comme j'étais des derniers à être servi et que, à la suite de mon commentaire, il en restait suffisamment de vodka, je lui dis : "Bon étant donné qu'il en reste assez, mets moi une bonne rasade". Et voilà l'art de la manipulation en douce. D'autant plus que c'était de la Vodka à la mange.

Au départ il était prévu une cuisse et un blanc de faisan par personne, mais étant donné que l'espace stomacal diminuait à grand pas, seulement le blanc a été servi. Connaissant la musique, je me suis dit que ce n'était pas perdu, qu'on l'aurait probablement demain après la promenade.

Le coup de minuit approchant à grand pas il a été décidé de faire une adaptation à la programmation du souper et faire passer les 12 coups de minuit avant les fromages et la fontaine de Madagascar.
Nous sommes donc redescendus au bar pour les "trinquâges" de rigueur et les échanges de bon souhaits.
La suite du repas a eu lieu au discothèque-bar-dancing.

Le fromages et la fontaine de chocolat se sont prolongés jusqu'à environ deux heures du matin. Entre temps c'était la danse et la "drinke" qui prévalait. Malgré que je ne devais pas conduire, je n'ai pas exagéré avec la boisson et ce n'était pas non plus une question de régime; car je m'étais dit que ce soir, je mettais tout "ça" de côté; qu'il fallait aussi se laisser vivre.
Depuis que la soirée à commencé, je crois que j'ai bu quatre verres de mousseux (Prosecco La Gioiosa) à l'apéritif, deux/trois verres de blanc (Chablis et Pinot Gris) pendant la première partie du repas, un verre voire deux de rouge (Petit Poujeaux Moulis) avec le faisan et deux mousseux (Brut rosé) sur les douze coups de minuit et un verre de Couffrant avec les fromages.

C'est mon tour d'entrer à nouveau en scène pour le Cremat. Nous nous étions mis d'accord à l'avance sur les outils et l'emplacement. J'ai donc installé le réchaud électrique sur une petite table au coin de la pièce et j'ai placé le caquelon en céramique dessus pour qu'il commence à chauffer. D'habitude j'ajoute le café et le rhum préchauffés, mais comme j'avais peur que cela ne prenne pas trop de temps j'ai versé le café pré-prépare tel quel en me disant que le réchaud allait l'amener à la température adéquate. J'ai ajouté les grains de café, les battons de cannelle et le sucre de canne tout en tournant pour que le réchauffement se fasse de manière homogène. J'ai ajouté la pelure de citron en direct et après avoir attendu un peu, j'ai ajouté une bouteille de rhum brun de Joël.
J'ai laissé chauffer un peu et lorsque je me suis décidé à faire flamber, cela ne prenait pas. Je me suis maudit de ne pas avoir suivi scrupuleusement mes principes de tout préchauffer. J'ai laissé encore un peu et au deuxième essai cela ne flambait toujours pas. J'ai donc décidé qu'il était temps d'agir et trouver le grand remède au grand contretemps. Je suis donc allé chercher ma bouteille de rhum en réserve. que j'ai mis bouillir dans un poêlon sur la taque de la cuisine. Tant pis, il y aurait le double de rhum que prévu, mais il fallait que cela flambe. Et puis, certainement qu'avec la flambée le reste du rhum se laisserait entrainer aussi.
Cela a bien marché. A l'approche de l'allumette la belle flamme bleue et la bonne odeur de l'alcool des caraïbes, qui part, flotte dans l'air. Evidemment comme il y a double ration de rhum, cela prend plus de temps que d'habitude à être à point. Le quart d'heure habituel est vite devenue presque une demi heure. J'ai goûté, j'ai laissé flamber encore un peu et puis je l'ai laissé s'éteindre. Il ne fallait pas non plus perdre tout l'alcool.
Les connaisseurs se sont manifestés les premiers. Les autres, se méfiant un peu, se sont approchés plus doucement en demandant en quoi consistait, etc. j'ai un peu forcé la main à deux récalcitrants qui n'osaient pas. A mon avis, m'ayant vu verser le rhum ils ont attrapé peur.
Mes amis sont vaccinés, ils connaissent mais les nouveaux venus un peu réticents au début, se sont laissés facilement convaincre. Tout le monde a apprécié finalement ce "café" spécial.
Il est vrai que moi je connais cela depuis mon plus jeune âge car c'est très traditionnel du côte de Palafrugell, Calella, Llafranch, Begur, Tamariu, Sa Riera, Palamós, bref toute la Costa Brava. Cela fait partie du folklore et de la culture locale, toujours lié aux "cantades d'havaneres" et parfois même en dehors.
En outre François quie s'amuse à présenter le breuvage comme une potion magique et m'introduire comme l'Antonionix de la Catalogne …. C'est encore tout juste si l'on ne s'attend à m'entendre faire des incantations magiques pour éloigner je ne sais quels mauvais esprits ...

Il est près de trois heures et demi. Je n'ai pas sommeil mais je suis fatigué physiquement. C'est vrai qu'on est restés un bon moment débout. Me connaissant, je n'ose pas trop m'approcher de la fontaine de chocolat. Au lieu de prendre quelques fruits et les tremper dans le chocolat coulant, j'ai préféré prendre quelques cuillerées de chocolat tout seul et les mettre dans mon bol vide de cremat et puis finalement j'ai craqué pour tremper deux des boudoirs de l'apéritif dans le chocolat. Probablement une sorte de parallélisme par rapport au subconscient de ma culture innée qui traditionnellement se nourrit de "churros con chocolate" aux petites heures d'un premier janvier.

Vers quatre heures et demie, ceux qui ne restaient pas dormir ont commencé tout doucement à partir. Comme deux des personnes qui allaient rester dormir, Vincent et Audrey, ont décidé finalement de rentrer quand même chez eux, qui n'est pas trop loin, nous avons hérité de leur chambre. On ne dormira donc pas dans le salon et nous ne devrons même pas devoir utiliser nos tapis de sol.
Nous sommes restés finalement à sept et vers cinq heures nous sommes allés nous coucher.
Ayant plu toute la soirée on pourrait s'imaginer que la promenade de midi était compromise … c'est mal nous connaître. La promenade restait bien prévue pour midi.

Comme nos sacs de couchage sont "jumellables" je les ai "collés" ensemble. Je crois que je me suis endormi presque instantanément après m'être mis en position horizontale.
Fidèle à ma nature, vers huit heures et demie j'étais déjà réveillé.
Je me suis levé en me disant que j'allais ranger un peu dans la cuisine en attendant que les autres émergent. Quelques minutes plus tard, Andrea, est apparue et en tandem on a terminé le rangement.
Il continue a pleuvoir, mais d'après la prévision météo cela devrait arrêter vers midi. Comme il n'est qu'onze heures on ne s'inquiète pas trop.

Le restant de la troupe commence à se manifester.
Pour le petit déjeuner on a décidé de liquider le chocolat restant dans la fontaine en l'allongeant d'un peu de lait pour le nettoyage de la même.
Aussi, nous nous sommes attaqués au restant des fromages. Nous sommes finalement six
Une partie de fêtards est passée pour s'acquitter du paiement.
Il faut dire que à chaque année je suis épaté du prix à payer par rapport aux mets consommés. La fête de cette année, ne revient qu'à 42 Euros par personne. Nulle part ailleurs on aurait eu ce prix pour tout ce que nous avons consommé, non seulement en quantité mais aussi en qualité.
Il est évident que le service et la cuisine nous les faisons nous-mêmes, que la décoration et aménagement des locaux est sans frais. Aussi, cette année il n'y avait pas de location à payer.
N'empêche que c'est un plus que raisonnable. Merci Joël et Andrea pour tout le capital de votre temps que vous nous offrez !!!
Fidèle à la prévision, la pluie s'est arrêtée et quelques rayons de soleil pointent le nez derrière les nuages qui s'éloignent. Nous nous équipons en conséquence et entamons notre promenade. Finalement nous avons quitté la maison vers 13h15. J'étrenne mes nouvelles bottes, reçues à Noël. Il était temps, j'étais sans chaussure depuis environ deux ans, lorsque la semelle de mes bonnes bottes avait lâché se fendant en longueur. Pour les quelques sorties que nous avons fait entre temps j'utilisais ce que j'appelle mes bottes soft, celles utilisées pour la traversée du désert en Tunisie; qui sont bien mais que dès qu'il y a un peu d'humidité ne sont pas fiables.

Etant donné la quantité de pluie tombée pendant toute la nuit et la matinée, cela aurait été du masochisme que de s'aventurer dans la forêt.
Nous avons décidé donc de descendre au canal.

Nous sommes rentrés vers quinze heures. En fonction de la vitesse et du temps, je calcule que nous avons parcouru quelque huit kilomètres.

Comme supposé, nous n'allions pas laisser périmer le non consommé. François et Patricia doivent aller voir de la famille. Nous nous sommes mis d'accord pour qu'ils reviennent vers 18 heures et souper à nouveau ensemble à nous six.
Pour notre part, Evelyne et moi, avons décidé de ne pas rentrer à la maison pour laisser Alba et Rodrigo terminer leur rangement à l'aise. D'après les textes échangés en cours de soirée et matinée, tout semble s'être déroulé très bien. Avec une très bonne ambiance et participation de tous. Il n'y a eu qu'une seule casse à déplorer et c'est vrai qu'après qu'Alba me l'ait annoncé c'était prévisible et on aurait dû y penser : Une cruche à eau en céramique qui se trouve sur le passage ... C'est des choses qui arrivent. L'été prochain quand on sera en vacances à Palamós on fera un tour par La Bisbal pour en acheter une autre.

A dix-huit heures on a repris les mêmes ingrédients et on a recommencé. A peu près le même repas de la veille sauf la Noix de Saint Jaques et le fait qu'on avait les cuisses des faisans au lieu des blancs.

Pendant le souper on a déjà décidé que dans 364 jours ce sera du chevreuil qu'on aura ….

Nous nous sommes quittés finalement vers 21h30

Chez nous tout est presque rentré dans l'ordre. Il faudra simplement replacer les plantes et un peu tout à notre manière, mais tout est impeccable. Nous avons félicité Alba et Rodrigo pour la bonne gestion de l’évènement en leur commentant que c'était des fins comme ça qui permettaient d'autres commencements.

L'année est bien démarrée.