Tuesday 20 November 2012

Coming out


Il fut un temps où je parvenais à écrire à un rythme plus ou moins acceptable.
Avec le départ de ma fille aux Etats Unis l'année dernière, on dirait que séquence s'est coupée.
Du coup je suis devenu son lecteur plutôt que producteur de mes pensées, vie et gestes.

Aujourd'hui, je ne sais pas, mais je dirais que j'ai eu une sorte de déclic, ou ... en tout cas ... l'envie de me lancer dans un long récit.
Pour tout dire, je ne suis même pas allé à mon cours d'aquarelle, cours que j'essaie de ne pas louper. D'ailleurs, je me suis organisé au travail pour prester les lundis le temps qu'il faut afin de pouvoir quitter tous les mardis vers midi trente.

Cet après-midi, peut-être parce que je n'avais rien en cours et qu'il fallait commencer une toute nouvelle aquarelle, j'ai eu la flemme ; aussi je n'étais pas au top de ma forme. Bref j'ai préféré venir me refugier dans le grenier.
Evelyne est sortie avec des amies, Alba est à nouveau à Stevenson pour la semaine, Rodrigo à l'école, donc, quelques bonnes trois heures de calme devant moi pour mon propre bénéfice et plaisir.
Comme je disais, je suis monté au grenier où depuis un moment on a aménagé une chambre d'appoint avec tout un espace où je m'installe, souvent en été soit pour peindre, soir pour lire, soit tout simplement pour être au calme.
Pour bien profiter je me suis mis à l'aise, sur fond du disque "100 pieces of classical mucis for your brain" je me suis fabriqué un cocoon pour mes jambes avec la couverture Navajo acquise ce dernier été, un coca light à la protée et un cône d'encens brulant au but de la table.

Pour tout vous dire, je vous ferai mon coming out, non, non, ce n'est pas ce à quoi vous pensez.
Si je respecte toutes tendances et sensibilités, je sais très bien de quel bois je me chauffe. D'ailleurs, le test est très simple à mettre en place, il suffit de prendre à l'une des mains n'importe quelle photo de l'un ou l'autre "chippendale" et à l'autre main n'importe quelle photo d'une ou l'autre playmate pour se confirmer de quel bord est-on.

Le coming out auquel je me referait c'était sur le fait que j'ai finalement pris le taureau par les cornes et décidé de perdre quelques kilos.
Depuis déjà un certain temps cela me trottinait dans la tête. Puis, il y a quelques semaines lors que je m'apprêtais pour partir faire une promenade, je la craignais, alors que j'ai toujours aimé randonner. Je la craignais parce que lors des dernières sorties je me suis surpris à ressentir des douleurs au bas du dos. Assez forts pour me rendre compte que ce n'était pas passager mais une sorte sonnette d'alarme. Aussi, lorsque je mettais mes bottes de randonné, j'avais du mal à atteindre les crochets pour bien serrer mes lacets. Ne voulant pas devoir renoncer à fouler encore les Alpes, les Pyrénées et tout ailleurs qu'il soit possible. En outre Evelyne n'attend que je me lance.
Je sais que ce n'est pas évident, mais cela doit venir de soi. Ce n'est pas un truc qu'on fait pour faire plaisir. On doit le faire parce que l'on sent qu'on est prêt, qu'on le veut, qu'on en a envie. Si j'ai été capable d'arrêter de fumer un 23 janvier 1984 à huit heures du soir, je dois pouvoir être capable d'arrêter de bouffer aussi un 22 octobre 2012 à midi.
 
Cela va faire donc, après demain, un mois que j'ai changé radicalement ma manière de me nourrir. J'ai déjà perdu huit kilos; je ne sais pas si c'est beaucoup ou pas, mais c'est déjà ça en moins. Je ne suis pas sans ignorer qu'il y aura des paliers et des moments ou cela sera plus difficile. mais ce sera un combat de longue haleine, si je parviens à perdre deux kilos par mois je serai déjà content.
En tout cas, tel que cela s'est passé jusqu'à maintenant, je suis le premier surpris à ne pas avoir faim; je dirai même que je mange plus maintenant qu'avant de commencer.

Premier pas, c'est l'élimination des excès et produits superflus : vin, alcool, chips, charcuterie grasse, grignotages, etc. et diminution des féculents.

Deuxième pas, choisir avec attention ce que l'on va manger : volaille, bœuf, poissons, crustacés, en y ajoutant de la salade, certains légumes et des fruits. Là aussi il faut éviter : banane, raisin, melon, …
J'imagine qu'à un moment donné je ferai quelques écarts, notamment j'en ai déjà deux de programmés, Noël et Nouvel An. néanmoins je ne tomberai pas dans l'opposé. Je m'autoriserai un peu de cava et de vin, et probablement l'un ou l'autre mets de saison. Ces écarts vont retarder ou ralentir certainement le parcours, mais je ne pense pas qu'ils seront insurmontables.

L'autre côté positif de la situation c'est que ma glycémie se porte à merveille. A un point tel que j'ai pu diminuer l'insuline de plus de la moitié

La régularité des repas joue probablement, j'essaie de prendre les trois repas à des heures à peu près régulières 8, 13, 18 et boire deux litres d'eau. Moi qui d'habitude je n'allais pas souvent au petit coin je me surprends à devoir y aller même en urgence presque toutes les heures.

Qu'est-ce que je mange ?
Petit déjeuner : deux tranches de pain complet, fromage à moins de 30% de matière grasse et deux fruits.
Déjeuner : une demi tomate, un cinquième de concombre, une peu de salade  (blé, roquette, iceberg) et charcuterie non grasse (Bresaola, filet dinde, filet poulet, jambon cuit, saumon fumé, thon, …) et une tranche de pain complet
Souper : deux légumes à la vapeur (chicon, brocoli, chou-fleur, courgette, épinards, poivron vert, champignon, …) accompagnés de poisson ou viande maigre