Sunday 14 October 2018

A la pension depuis le 1er septembre



Me voici pensionné depuis un mois et demi.

Théoriquement je devais ou devrais avoir tout le temps du monde, pratiquement il n’en est rien.

Certes, j’ai allongé mes horaires de repos-sommeil. D’une moyenne de cinq heures par jour/semaine, je suis passé à un peu plus de sept. Au lieu de me lever vers 5 heures je me lève vers 7h30, quoique si je me réveille vers six heures je me lève quand même. Si dans les dix minutes après m’être réveillé je ne me rendors pas, je me lève, je ne sais pas rester au lit à regarder le plafond.

Aussi, la première source d’occupation a été replacer tout le barda que j’ai ramené du bureau, après plus de trente ans il y en avait des petites affaires.

Une partie de mon capital temps a été entamé aussi à la suite de l’opération du genou d’Evelyne, mon épouse, qui l’a coincée, comme la chanson de Brel, du lit au fauteuil et du fauteuil au lit. J’ai donc dû, et je dois assumer la plupart des tâches. Autre la conduire à ses contrôles médicaux et autres qui demandent en général environ trois heures, une pour aller, une pour faire, une autre pour revenir. Mais c’est la vie …

Je n’ai, pour ainsi dire, pas encore eu l’occasion de toucher à mes pinceaux. Cela attendra.

Dans mes projets, il y a une bonne partie de rangement dont je n’ai jamais eu le temps de m’occuper à proprement dire : le garage, la cave, le grenier, le jardin ; mais aussi, m’occuper de mes inventaires, l’organisation de mes archivages, dédier du temps aux loisirs tels que l’aquarelle, mon apprentissage du finnois, un peu de jardinage, reprendre la guitare ...
J’ai déjà rangé le chalet du jardin, qui m’a pris deux jours.

La malchance veut que je sois aussi touché du genou ce qui me handicape tout de même un peu. 
Après avoir fait des radios et un arthroscanner, le résultat est que je devrai passer sur le billard. Il ne reste plus qu’à programmer la meilleure période pour le faire.

Ce dernier temps, j’ai été un peu pris par, justement, le finnois.
J’ai reçu comme cadeau à ma pension, d’Evelyne et les enfants, un cours intensif de finnois : trois semaines, à raison de trois heures par jour. Je loge même chez mon professeur ce qui veut dire que même en dehors des trois heures de cours, je serai en immersion.
Pour tirer le meilleur profit de cette aubaine, il ne fallait pas y aller avec le cerveau à moitié vide, j’ai donc revu les déclinaisons, les verbes et la grammaire. Je pense être à un niveau entre A1 et A2, ce qui est loin de mes attentes, je souhaiterais arriver au moins à B2-C1.
Si la grammaire ni les déclinaisons ne m’effrayent pas, il reste tout de même la mémorisation de tout ce nouveau vocabulaire, et c’est cela mon plus grand problème que tous les mots sont nouveaux, car il y en a très peu qui se rattachent à la branche latine ou anglo-saxonne.
Des que je veux dire quelque chose il y a toujours un ou deux, voire plus des mots qui me manquent, c’est pourquoi à l’écriture je peux encore me débrouiller, car j’ai le temps de rechercher les mots manquants et des réfléchir à mon aise à la bonne déclinaison et/ou construction grammaticale à utiliser.

En ce moment, je suis trois cours : un au Centre Culturel Finnois pour le Benelux, à Bruxelles, l’autre organisé par l’Université d’Oulu, un cours à distance et le dernier un cours sur le Web.

Pour le cours de Bruxelles, nous sommes cinq, parfois six, élèves dont une allemande, un allemand, un américain, une danoise, une belge et moi.

Les deux cours supplémentaires demandent une connexion ponctuelle, hebdomadaire.
En effet, les mardis et mercredis, pour le cours d’Oulu, à une heure précise nous nous connectons et pendant 45 minutes nous suivons le cours avec notre professeur.
Pour le moment nous sommes de cinq à huit élèves, souvent des non-Finlandais qui ont un conjoint finlandais et qui veulent apprendre le finnois, d’autres, des Finlandais qui n’ont jamais appris et qui habitent à l’étranger,nous venons après, nous, les outsiders, un en Suisse, un autre en Californie et d’autres en Russie et Pologne et moi en Belgique.

Pour le cours du Web qui pour le moment traite les déclinaisons, nous recevons par semaine les explications d’une déclinaison et des exercices à faire. Pour ce cours nous avons une plateforme de discussion ou nous pouvons échanger, nos idées, poser de questions, discuter, à n’importe quel moment. Puis, tous les mercredis et jeudis à une heure précise nous nous connectons et pendant une heure nous discutons du sujet de la semaine antérieure. Le professeur profite pour nous interroger sur la mémorisation des leçons. À ce cours nous sommes aussi une petite dizaine d’étudiants repartis de par le monde quoiqu’ici la plupart semblent habiter, au moins temporairement en Finlande, d’où leur niveau d’expression fort avancé, même s’ils doivent solidifier leur connaissance grammaticale.

Me voilà donc embarqué dans une aventure qui ne prend pas que les 5 heures par semaine (90’+45’+45’+60’+60’), car entre-temps il faut digérer, étudier, faire les exercices et se préparer pour les sessions suivantes.
J’avoue que cette activité ou occupation ne me dérange pas le moins du monde, d’ailleurs, je peux rester scotché à mon bureau pendant des heures sans peine, si ce n’est que la sociabilisation avec le « monde extérieur »

Voici donc la situation de mon emploi du temps actuel.