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About Me
- Vlirbo
- Je suis né le 10.11.1957 à La Bisbal d’Empordà (Girona) Espagne. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de 22 ans. Je suis parti un 3 mars 1980 destination Bruxelles. J’habite en Belgique depuis. / I was born on the 10th November 1957 in La Bisbal d’Empordà (Girona) Spain. I lived there until I was 22 yold. I left on the 3rd March 1980 to Belgium, I have been living here since then. [vlirbo@skynet.be]
Tuesday, 27 November 2007
La Bisbal : 1957 Party
Que puis je dire de la fête qu’eut lieu ce samedi, 24 novembre 2007, pour les cinquantenaires de la Bisbal et environs ?
Je me suis déplacé, expressément, en voiture de Belgique à mon village pour cet événement.
J’avais été prévenu et en quelque sorte invité au mois de mai, quand Marina me l’avait annoncé.
Je savais que j’aimerais mais j’étais loin de me douter de l’émotion du moment. Je pense que quiconque ne la pas vécu ne peut pas comprendre la sensation et en plus c’est très difficile a expliquer d’autant plus que tout le monde ne la ressent de la même manière ou avec la même intensité.
Moi de par mon caractère sentimental, oui, c’est bizarre hein(1) ?, je l’ai v écu d’une manière spécialement forte. Il faut dire aussi que le fait de résider depuis plus de vingt-sept ans hors de la Bisbal fait qu’il y ait un grand nombre de personnes que je n’avais plus vu depuis 1979.
(1) Dans mon environnement de travail j’ai une réputation de sévère, intransigeant, tranchant. En fait, ce n’est pas une réputation, je crois réellement que je suis souvent assez sec. Je n’aime pas les fioritures et m’attaque directement à l’essence des situations.
Je vais essayer de décrire ici l’événement ainsi que mes états d’âme du moment.
Nous avions rendez-vous à neuf heures du soir à l'ex-cinéma « Mundial ». Faut dire que dans notre jeunesse il y avait trois cinémas à La Bisbal et deux discothèques des quels/quelles il ne reste presque plus rien.
Une discothèque et un des cinémas sont devenus des supermarchés. Un autre cinéma est à l’abandon. De l’autre discothèque il ne reste que le bar extérieur (j’ignore dans quelle situation se trouve le local de la discothèque proprement dite). Le cinéma où nous avons rendez-vous est devenu après quelques rénovations une sorte de centre culturel, qui abrite la bibliothèque et une salle de conférence (au moins c’est ce que j’ai pu y distinguer. Il y en a peut-être plus)
Je suis arrivé à La Bisbal, ce vingt quatre novembre vers sept heures. Tout d’abord parce que je ne voulais pas arriver en retard, ensuite parce que je souhaitais trouver un bonne place de parking dans un endroit au moins éclairé.
Je sais que je suis à l’avance, mais j’ai l’intention de faire quelques achats et d’aller boire un verre au Bisbal Park comme dans le vieux temps.
Je me promène au hasard presque craignant qu’on me reconnaisse et en même temps avec le souhait d’en reconnaître d’autres. Il est encore très tôt mais je distingue déjà des personnes devant le cinéma. Il n’est que huit heures. Ce n’est pas normal que des espagnols soient si à l’avance à un rendez-vous. Ils ont probablement confondu l’heure ou n’ont d’autre mieux à faire. Ou tout simplement ils veulent être les premiers afin d’avoir une position dominante lors des rencontres avec les arrivants.
Comme prévu, je vais au Bisbal Park. Je prends un coca light. Je ne tiens pas à boire trop d’alcool. Je veux profiter au maximum de la soirée.
Je suis envahi de pensées multiples. Tout d’abord je me demande qui sera là. Serons nous nombreux ? Reverrai-je mes compagnons de cinquième et sixième ?
L’heure approche. Je vide mon verre et je me décide à affronter les autres. Je n’ai pas de complexe majeur quant à mon physique mais il faut dire que par rapport à mon départ ou au souvenir que la plupart ont de moi, j’ai pris trente kilos de plus. L'expérience de quelques rencontres m'a prouvé que tout le monde se souvient de moi quand j'avais vingt ans.
Je m’approche de l’entrée et du groupe sur le trottoir. Je constate que je ne suis pas le seul à avoir pris du poids, ce qui me rassure. Je reconnais déjà deux ou trois. Ils parlent avec entrain. Ils rigolent, l’ambiance est agréable. Pour casser la glace, je me plante devant un des compagnons du lycée, Josep Bassa, avec qui, de plus, nous avons partagé des matchs de foot lorsque j’étais défenseur et lui gardien de but. Il a eu un moment d’hésitation mais en quelques secondes il m’a reconnu et s’est exclamé : Hostia ! Rubio ! On s’est donné l’accolade.
J’ai salué Marina et puis deux ou trois autres du lycée : Jordina, Margarita (qui j’ai reconnu mais dont je ne me souvenais plus le nom). Un peu plus tard Rosa Pons et Rosa Maria Solés dont le nom ne me revenait plus. Je suis heureux. Que de souvenirs affluent en trombe dans mon cerveau : les cours de sardanes, les excursions, les matchs de foot, la vie, …
J’ai été assez passif jusqu’à présent. Je décide de m’activer. Cela devient un jeu de déstabiliser, pour rire, l’autre. Ainsi je me plante devant Lluis Fabrellas et je lui dis qui il est, car cela fait un moment qu’il est dans le parages mais qu’il ne m’a pas reconnu. Lorsque je lui décline mon identité un pan d’histoire tombe à ses pieds. Nous avions partagé aussi le lycée et les couleurs de son équipe de foot. Tous les deux nous étions des défenseurs.
Les conversations tournent sur qui connaît qui. On essaie de deviner qui est qui.
Il paraît qu’on a parlé assez bien de moi, surtout à cause de mon déplacement depuis l’étranger. Faut dire aussi, qu’à l’époque j’étais assez populaire surtout à cause de mon côté artistique. Beaucoup me disent se rappeler encore de mon nom de scène : « Rio-Tony ».
Tomas Pons m’a reconnu tout de suite et notre euphorie s’est emporté. J’attaque alors Lluis Valls aussi du lycée.
Il y a par contre d’autres dont il est impossible de se rappeler. Nous devons décliner notre identité. Pour Duran, je me rappelais de son nom mais plus moyen de revenir sur son prénom Jaume.
Pour tant je m’étais fait une liste, et j’avais déjà réfléchi aux noms et prénoms. Je reconnais un tas de têtes mais plus moyen de faire revenir leur nom.
La difficulté est proportionnelle aux fréquentations d’antan. Car si nous étions tous du même village et environs nous sortions en groupes différents.
Peu à peu tout le monde est arrivé ou au moins une grande partie. Il parait que nous sommes cent dix à avoir répondu présent.
Nous entrons dans la enceinte du cinéma et suivons les instructions pour nous placer dans le sièges pour la photo de groupe.
A la sortie, nous sommes accueillis par une salve de pétarades et un concert de percussions. Un groupe de tambours nous précède jusqu’à l’endroit où nous devons prendre le bus qui nous conduira au restaurant. Sous les arcades centenaires, monument emblématique de mon village nous faisons une halte pour écouter deux ou trois pièces percussives aux tambours et pétards. Les décibels montent la glace est cassée.
Deux bus nous attendent. Nous nous répartissons au gré du hasard. Il est difficile de décider de se mettre avec ceux-ci ou ceux-là tellement les groupes sont instables. Tout le monde veut parler avec tout le monde.
La soirée est prévue à Llofriu à « La Sala Gran » un restaurant habitué à des événements de cette envergure. A l’arrivée nous pénétrons dans la partie qui nous est réservée et qui consiste en deux grandes salles ; l’une aménagée en piste de danse avec quelques sièges à l’entour et un bar ainsi que la table de mixage du disc jockey ; l’autre comporte une douzaine de tables rondes pour dix personnes. Les places ne sont pas prédestinées. Quelque par ce serait plus facile, de l’autre côté comment savoir avec qui aurions nous préféré nous asseoir. De toutes manières cela n’a pas grande importance, l’ambiance est à la fête et si nous devons nous asseoir avec des personnes que nous connaissons moins c’est une bonne occasion pour mieux les connaître.
L’apéritif nous attend. Il fait chaud, je vais déposer ma veste à l’une des tables. Comme je le disais avant, sans savoir qui sera à la table. Ce sera une surprise.
La musique de fond commence à donner l’ambiance années 70. Un verre à la main nous discutons, débout, en changeant de groupes. Tout est rires, exclamations, découvertes, souvenirs, … Je suis content d’être venu. Grand nombre saluent mon exploit, mon déplacement de « si loin ». Je tempère les exagérations car finalement mille trois cents kilomètres ce n’est pas la fin du monde. Cela aurait été plus exceptionnel si j’arrivais de la Finlande. Néanmoins, je constate que pour la plupart de mes
Compagnons aller plus loin que Barcelone (100 Km) c’est encore une expédition.
D’autre part ils sont contents que je me sois déplacé.
Pendant le drink, j’ai parle avec un groupe de femmes dont je ne connaissais qu’une : Tere Torres, elle, par contre avait du mal a me reconnaître. Je suis sûr que son mari, Bernardo, avec qui j’ai joué au foot, le lui rappellera. Il y a d’autres qui connaissent ou ont eu plus de contact avec mes sœurs et me connaissent pour cela. Quoique ma carte de visite qui ouvre la mémoire c’est la guitare.
La difficulté à me situer est due aussi à ce que je faisais partie de plusieurs groups pas toujours propres au village. J’étais déjà international avant la lettre. Ainsi pour les sardanes je me retrouvais avec des jeunes de Cruïlles, pour les excursions avec des jeunes de Palafrugell, pour le foot avec ceux de La Bisbal, etc. Puis j’avais travaillé longtemps à la discothèque d’où que je connaissais beaucoup de monde.
A table je me retrouve avec deux anciens compagnons de primaire et un du lycée. Les autres je les connais de vue sans les avoir fréquenté directement.
Sur la table, devant chaque place il y a un journal à tirage unique et spécial pour l’occasion : « El 1957 » avec des articles concernant des sujets de 1957 et une liste avec tous les personnes contactées. A côté du journal il y a un CD reprenant quelques morceaux de l’époque à l’avant du CD un fiat six cents avec comme plaque minéralogique « GI-1957 », à l’arrière un autre fiat six cents avec la plaque « GI-2007 ». Néanmoins ce qui m’a le plus touché c’est l’image imprimée sur le CD proprement dit. Une image des sous verres utilisés dans les discothèques avec les logos du Long John et de Ca'n Met. Le must étant que l’image reprend aussi quelques feuilles automnales de châtaigner pour imager le pas inexorable du temps.
Très réussi.
Aussi, un exemplaire de la photo prise tout à l’heure nous a été distribuée accompagnée d’un « bon pour une consommation » au bar de la discothèque comme dans les bon vieux temps.
Le repas est très correct eu égard au nombre de convives. Une entrée poisson avec une sorte de pâté de légumes, un consistant viande accompagné de légumes. Le tout accompagné de vin blanc et de vin rouge.
Dès le dessert, le café et le pousse café la sono de la disco s’est fait plus appelante.
Les organisateurs n’ont pas lésiné sur les détails. Ils ont même déniché le disk jokey de l’époque qui s’est amené avec les 33 tours de notre jeunesse. Chapeau.
La soirée bat son plein, presque tout le monde danse. L’ambiance est bon enfant. Même ceux qui à l’époque ne se fréquentaient pas nécessairement se retrouvent aujourd’hui dans la même nef du temps. Moi, qui d’habitude je ne suis pas trop chaud pour danser le disco je n’ai pas pu empêcher mes jambes de réagir à leur mémoire musicale. J’ai aussi dansé.
Lors de la première période de « slow », je n’ai pas dansé, il y a comme un frein, je ne veux pas choisir et faire des préférences. Par contre lors de la deuxième je n’ai pas eu à choisir. Je me suis fait appeler à l’ordre par une des amies de primaire, Pilar Cruz, à qui je n’ai pas pu dire non. D’autant plus que le morceau c’était un des plus beaux : « El gato que está triste y azul » chantée par Roberto Carlos.
La soirée s’est terminée vers quatre heures du matin. Les bus sont venus nous reprendre et nous reconduire à La Bisbal.
Nous nous sommes quittés avec la ferme intention de ne pas attendre trente cinq ans pour nous revoir.
Comme j’allais sur Girona, j’ai raccompagne deux des filles qui habitent dans les environs.
Je suis rentré, chez ma sœur, où je loge pour cette escapade, vers cinq heures et demie avec le cœur débordant de bonheur.
Voici le lien pour quelques photos et videos.
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