Thursday, 2 April 2015

Moscow 26.03.2015


Avant le jour du départ, avant le 26 mars
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Comme à chaque fois que je pars en voyage, la première chose que je fais est ma valise virtuelle. C’est-à-dire que j'ai une application genre check-list et j'ai déjà tout un catalogue d'affaires triés par genre, catégorie, etc. Dès lors il est très facile et utile d'agir de la sorte. Il n'y a pas que des affaires à prendre mais aussi des actions à entreprendre soit avant, soit pendant, soit après le voyage.

Ma liste pour Moscou, comporte 120 articles. que je cocherai au fur et à mesure qu'ils prendront place dans la valise ou que l'action sera faite.

Dès à présent je peux déjà cocher la case correspondant au Visa pour la Russie.
Nous l'avons. Ce n'était pas compliqué, mais laborieux.
En Russie, on ne rentre pas comme dans un moulin. Pour y aller, il faut être invité. Heureusement que l'hôtel où Evelyne nous a réservé les nuitées va nous envoyer l'invitation.
Une fois cette invitation en main il faut remplir, sur le site de l'Ambassade russe, un formulaire en ligne, de demande de visa. Puis avec ces deux documents, le passeport et une photo d'identité, on peut prendre rendez vous, soit à l'Ambassade soit dans un centre de visas russes.
Nous sommes un peu vieux-jeux et avons opté pour l'Ambassade. Je ne sais pas si c'est mieux ou pire mais au moins je sais où elle se trouve.

Le rendez-vous pris, nous avons introduit la demande et payé les 35€ nécessaires à la démarche. Une semaine plus tard nous avons eu nos passeports de retour et théoriquement, nous sommes aptes à entrer dans le territoire russe.
Le Visa, a une durée d'exactement le nombre de jours que nous avons choisi, pas un de plus, pas un de moins. Notre retour est prévu pour le 30 mars, nous avons indiqué le 31, juste au cas où l'un ou l'autre problème surgirait. Le visa se termine donc le 31 mars.

A une semaine du départ, je demande à Alba si elle veut qu'on lui amène quelque chose de Belgique. Je lui dis cela en pensant à l'un ou l'autre objet, ou à des chocolats, gaufre, que sais-je … Je reçois en retour une liste à ne plus en finir, de vêtements : tops, shorts, jupes, robes, accessoires, etc.
A tel point que je me demande s'il y aura de la place dans la valise pour mes quelques affaires de quatre jours.
Et pourtant nous étrennons deux valises, 105L, qu'on compte laisser à Alba et revenir avec les vieilles qu'elle avait emporté quand elle est partie.
Ainsi pour son retour définitif fin juin, elle aura plus de place et des valises plus maniables.

La semaine précédant le départ, j'ai laissé la valise ouverte dans la chambre d'Alba, car la plupart des affaires viendront de là, et commencé à y placer tous les affaires qu'elle demandait. Digne fille de son père, elle m'a même envoyé des photos des vêtements qu'elle demandait, pour que je ne me trompe pas.
Me voilà donc dans son dressing avec la photo dans une main, et une lampe de poche dans l'autre, à la chasse au vêtement demandé. Pour environ 80% je n'ai pas eu de problème par contre pour le reste …. il a fallu bien chercher. Finalement j'ai tout trouvé.
J'y ai ajouté quelques sachets de Cola-Cao et deux paquets de biscuits Maria, le petit péché mignon d'Alba.

Mes affaires sont très limitées. Outre ce que je porterai sur moi, de quoi me changer deux fois, un sous-vêtement de randonnée en laine de merino qui est comme une sorte de training très agréable et chaud à porter; un pantalon, deux chemises et un T-shirt. Ma trousse de toilette de voyage.
Côté accessoires de quoi charger les appareils, une rallonge, une multiprise, lampe de poche, couteau pliant, écouteurs, câbles synchronisation, batteries de réserve, appareil photo, cadenas, sifflet, livre pour le trajet, etc.


Jeudi - 26.03.2015

Andrea est venue nous chercher comme prévu, vers 6h45. En principe nous voudrions être à l'aéroport vers 8h, c’est-à-dire deux heures avant l'heure de départ.
Hier soir j'ai fait le check-in et nous avons déjà nos places réservées. Il ne reste qu'à faire enregistrer les bagages.
Ceux-ci étaient déjà prêts depuis un jour ou deux, sans fermer en vue d'ajouter les éventuelles dernières affaires. Pour la plupart du commun des mortels cela veut dire les affaires de toilette. Pas pour moi, j'ai bien ma trousse de voyage toujours prête pour n'importe quel départ imprévu. Pour moi, la valise ouverte est surtout pour y ajouter les l'objets interdits. Je pourrais avoir aussi un jeu de voyage, mais je risquerais d'oublier d'enlever les quotidiens et me les faire confisquer. Quoique me connaissant je me mettrais bien une alarme pour me rappeler de ne pas oublier …
Ma valise, si je peux l'appeler ainsi, car elle contient plus d'affaires d'Alba que miens, pèse 22kg. En guise de sac de cabine j'ai opté pour une fois pour un sac d'ordinateur plutôt que mon sac à dos, de ville, habituel. Et puis j'étrenne mon sac à ventre; un peu plus grand que celui de tous les jours. Avec un peu plus de compartiments pour pouvoir accueillir tous mes "gadgets".

Arrivés au "Kiss & Fly", Andrea nous a quittés. Il est huit heures moins cinq. Grâce aux techniques modernes, je sais déjà à quel comptoir nous devons faire l'enregistrement. Je me le confirme néanmoins in visu sur le panneau électronique.
Puisque notre check-in est déjà fait et que j'ai la carte d'embarquement je n'ai qu'à déposer la valise. Pour la première fois, ou presque (la première fois fut à Portland vers Phoenix, en 2012), je dois le faire moi-même. Il suffit de mettre sa valise sur la courroie de transport et pesage et introduire son e-ticket; les données personnelles s'affichent, si on confirme, le ruban d'identification s'imprime. Il faut tout simplement l'enrouler sur la poignée de la valise, donner une dernière confirmation et le tour est joué.
Ne voulant pas prendre de risque inutile, au lieu de paresser en attente de l'heure d'embarquement du côté public, nous sommés allés directement aux contrôles de sécurité.
Bien que j'ai vidé mes poches, enlevé tout objet métallique le portail semble détecter quelque chose. Il m'est demandé si j'accepte de me faire contrôler, comme si j'avais le choix ….. Cela ne me dérange en rien quoique je préfèrerais plutôt que ce soit une jolie dame qui le fasse. La seule chose qui me dérange en ce moment c'est que pendant que je suis coincé à côté du portail les caisses en plastique avec mes affaires avancent "sans" surveillance. Pas vraiment sans parce que je ne les quitte pas de l'œil. En outre je m'arrange toujours pour mettre tout ce que je veux surveiller sur une seule caisse, entre mon bagage de cabine et la caisse contenant ma veste, et d'une certaine manière de sorte à ce que le téléphone et/ou tablette ne se trouvent pas au dessus du tas, mais plutôt un objet quelconque, mon bonnet, une paire de gants, mes lunettes, ma montre, … pour rendre plus difficile encore l'identification d'un objet de convoitise.
Finalement le type a compris que je n'avais rien à cacher et j'ai pu aller récupérer mes affaires.
Nous voilà donc du côte des embarquements. Première chose avant de se laisser aller à la détente, aller repérer où se trouve notre porte d'embarquement. Une fois cette vérification faite on peut, en fonction du temps restant aller boire un verre ou s'acheter quelque chose pour le trajet.
Il y avait longtemps que je ne faisais pas un embarquement par le tarmac. La dernière fois c'était en 2007 à Schiphol aux Pays Bas lorsque je suis allé en Irlande du Nord. L'avion qui va nous amener à Moscou est décoré d'un dessin de Tintin. Je n'ai pas eu le reflexe de faire une photo, dommage.
C'est bien la première fois que je voyage dans un avion si vide. Il est à peine rempli à 50%.

Le trajet s'est déroulé sans autre fait remarquable que l'achat d'un cadeau dans le duty free, pour Evelyne, assise à côté de moi, sans qu'elle ne se rende compte de rien. Cela a demandé un grain de complicité avec les hôtesses que j'avais gagné à ma cause un peu avant qu'elles ne passent avec le chariot. En arrivant à notre hauteur, nous nous sommes fait des signes visuels et une fois nos sièges dépassés elles m'ont refilé le paquet par derrière Evelyne, je leur ai filé ma carte de crédit et j'ai tapé le code pin tout naturellement comme si je tapotais sur la tablette.
J'ai mis le cadeau à côté de moi et je n'ai eu qu'attendre qu'Evelyne aille aux services, ce qui ne rate jamais, pour ranger proprement, en toute impunité, l'objet dans mon sac et éviter d'être pris en flagrant délit de cachoterie.

Lorsque l'avion amorce la descente, j'arrête la lecture et range mes affaires pour pouvoir profiter de la vue qui m'offre l'hublot.
Bien que je n'aie pas d'appréhension maladive à un possible accident, je ne peux pas m'empêcher de faire mes petits calculs de possibilité d'y échapper en fonction de la hauteur à laquelle on se trouve. Bien évidement, ces calculs ne valent rien en plein vol, mais lorsque on est en phase d'atterrissage, qu'on voit le plancher des vaches de plus en plus près, il arrive un moment où je me dis que si quelque chose tournait mal à cette hauteur, j'en réchapperais. Et j'en suis convaincu.

Bien, nous sommes sur le sol russe. Armons nous de patience car les contrôles ne manqueront pas. Finalement nous voilà du côté des courroies de récupération des bagages. A peine arrivés sur le sol j'ai reçu un texto d'Alba me disant qu'elle avait raté son train et qu'elle arriverait un peu plus tard. On est en vacances, on a tout notre temps et de toutes manières on n'a pas encore les valises.
Une fois en possession des mêmes, je dis à Evelyne qu'on va aller se trouver un endroit où pouvoir indiquer à Alba sans équivoque où nous nous trouvons. Nous plaçons nos bagages près de la sortie numéro 2 et pas loin des comptoirs d'enregistrement 12-13. J'envoie un texto à Alba avec ces informations. Comme je me méfie j'active le roaming et je lui envoie un double par messenger. Nous avons dialogué un peu ainsi, activant et désactivant le roaming.
Comme l'arrivée d'Alba n'est pas imminente, nous profitons pour aller, à tour de rôle, soulager nos vessies. Il y a au moins une dizaine de personnes qui sont venues nous demander si nous avions besoin d'un taxi. Au moins, aucune n'a insisté. Evelyne a profité aussi pour aller chercher un peu de liquide : 7.500 roubles, quelque 120 euros de quoi se sentir moins en état de vagabondage.

Aussi je mets à l'heure russe ma montre, c’est-à-dire, je l'avance de deux heures. Le téléphone et tablette l'ont fait d'eux même dès que je leur ai laissé savoir où nous étions.

Je vois Alba au loin qui marche d'un pas décidé tout en scrutant la foule en mode périphérique. Je siffle un de nos signaux codés. Elle se fige et fixe son alentour de manière plus détaillée. Je lui siffle un deuxième signal de sorte à lui dire : "je te vois mais toi pas …", jusqu'à ce que nos yeux se croisent et elle se jette dans mes bras.

Nous voilà enfin réunis. Nous entamons alors notre parcours vers la sortie de l'aéroport vers la gare ferroviaire.
La sortie de l'aéroport vers la gare nous met pour la première fois en contact avec l'extérieur. Fameux contraste thermique !  Il "neigine" un peu, la température doit être aux alentours de zéro, mais dès que le vent se lève il se fait mordant. Nous fermons vite nos tirettes, jusqu'au col.

Nous avons acheté un billet aller retour, comme ça lundi prochain on doit seulement se préoccuper de ne pas rater le train.
Il s'agit d'un train rouge, l'"airport-express". Je ne suis même pas étonné qu'il soit rouge, comme la place, le drapeau, le ….
Apparemment il fait la liaison directe Moscou-Aéroport et vice-versa, sans s'arrêter nulle part ailleurs.
Le paysage qui défile devant mes yeux me fait penser à la Finlande : des bouleaux, de la neige, encore des bouleaux, et de la neige, … Il fait bon dans le train, je dirais même trop chaud. J'ai vite de-zippé ma veste et enlevé mon bonnet. Je transpirais déjà.
Alba nous prévient que le trajet jusqu'à l'hôtel va être une expédition de plusieurs rames de métro plus un bus et qu'en plus cela va être l'heure de pointe.
Tout d'abord nous achetons une carte de Metro magnétique de 60 voyages. C'est un peu comme l'Oyster de Londres en moins sophistiqué, cette carte n'est pas rechargeable.

La première chose qui surprend du Metro de Moscou c'est sa profondeur et la décoration. La profondeur semble-t-il fut voulue pour servir d'abri anti-bombardement. La décoration inspirée ou basée de l'art de l'époque du réalisme socialiste devait faire vitrine au monde entier et donner accès au peuple à la culture et la beauté.
Le réseau est très bien structuré avec une ligne en cercle à laquelle les autres lignes se joignent et inter-croisent de sorte qu'on peut passer d'une ligne à l'autre avec beaucoup de facilité. Il y a 194 stations et le parcours couvre 325km.
Environ sept millions de passagers l'emprunte chaque jour.


On est vite pris dans le courant de ce fleuve de personnes qui afflue vers les divers quais. Alba est en tête et nous la suivons. D'habitude je réfléchis toujours où je suis, où je vais, ici,  même si de temps en temps je jette un coup d'œil à l'application CityMaps2Go pour savoir où nous sommes par rapport à où nous devons aller et d'où nous venons, je me laisse guider par Alba. Elle a l'air de savoir très bien comment ça marche et ou elle veut aller.
Nous changeons plusieurs fois de rame et toujours autant de monde en sort ou y rentre. On dirait une fourmilière. Puis ces escalators interminables. Moi qui me plains des 67 marches du Metro de Schuman, je n'ose pas imaginer lorsque l'un des escalators tombe en panne combien de marches faut il franchir pour se retrouver à l'autre bout.
Autre chose curieuse : il y a du wifi dans le Metro, je ne me suis pas vraiment logé car j'imagine qu'il y a des données à fournir et je n'en ai pas besoin si désespérément. J'en aurai l'occasion à l'hôtel.

Finalement nous terminons le parcours en taupe et remontons en surface. Le jour décline. Nous ne sommes pas loin de l'université qui soit dit en passant est plus qu'énorme. Plus grande qu'une cathédrale et je ne parle que de l'édifice central. L'ensemble du territoire est certainement plus grand que Tubize.
Le bus qui doit nous conduire près de l'hôtel est le 260. Apparemment il passe toutes les 25 minutes, manque de bol, on l'a raté de peu. Donc une bonne vingtaine de minutes à admirer la surface tout en se ratatinant pour faire face au froid que petit à petit s'empare de nous. Oui, on a transpiré dans le Metro, et maintenant la chaleur interne se transforme en humidité froide que la chaleur du corps ne parvient pas à vaincre. Heureusement qu'avec nos anoraks et parkas empêchons le froid extérieur de nous envahir.
Le bus arrive. Un peu compliqué de passer le tourniquet avec les grosses valises mais finalement nous y parvenons. Reste plus qu'à suivre le parcours et descendre lorsque nous nous approcherons de l'hôtel.
Il fait noir, nous roulons toujours. L'hôtel est dans une rue perpendiculaire à une artère principale mais semble être une route de campagne car il n'y a pas trop de maisons de côté et d'autre. Le bus a atteint le croisement de la rue de l'hôtel mais ne s'est pas arrêté. Je crains de devoir marcher encore plus si le prochain arrêt est plus loin. Alba demande à une des passagères qui nous rassure nous disant que le bus fera bientôt demi tour et qu'il passera devant l'hôtel. J'espère qu'elle ne se trompe pas et/ou qu'Alba a bien compris. Je ne perds pas de vue le point qui nous identifie dans la carte GPS de mon application. Effectivement, arrivé à un grand rond point le bus le contourne complètement et entame le parcours à l'inverse. Wow, de plus il prend la route de l'hôtel. Lorsque je vois qu'il s'approche de l'emplacement de notre "demeure" je dis à Alba d'appuyer sur le bouton. Merde !, il n'y a pas de bouton ou en tout cas il est hors de service.
Le bus s'arrête néanmoins pas trop loin du point où nous devons aller. Nous descendons et le bus part. On est nulle part, ou presque nulle part. Heureusement j'ai visualisé en Belgique avec Google Street à quoi ressemble l'entrée de l'hôtel et je peux dire qu'en tout cas cela n'est pas là où nous sommes. Alba demande à un policier qui ne sait pas trop, mais qui nous dit d'aller plus loin. Ca, nous l'aurions fait de toutes manières même sans policier.
C'est une petite montée où il y a un édifice genre centre, auberge, bar ou autre chose mais qui est fermé. Profitant que nous sommes à un endroit qu'on peut identifier, je demande à Alba de téléphoner à l'hôtel pour leur demander de nous indiquer quelle direction prendre. En pleine conversation le téléphone d'Alba tombe à court de crédit. Tant pis, pour le roaming, je dis à Alba de téléphoner avec le mien. Apparemment nous sommes à une centaine de mètres de l'entrée, au sommet de la colline. Putain !, pourquoi les valises pèsent tant ?
Oui, je reconnais l'entrée. Une sorte de guérite, poste de garde, une barrière et des gardiens.
Nous leurs indiquons que nous sommes des clients de l'hôtel et ils nous laissent passer. Purée, il fait noir et on est dans une forêt. Heureusement qu'il y a une route. Nous marchons une centaine de mètres, un virage et on aperçoit une maison, sorte de bunker. La porte est fermée. Nous contournons la maison et ouf cela ressemble un peu plus à une entrée, il y a même deux personnes qui parlent devant la rampe.
Nous entrons et oui il y a un comptoir réception et une réceptionniste derrière. J'ai l'impression de me trouver à l'époque d'Agatha Christie, la décoration, tout boisé, meubles solides, rustiques, anciens, d'une autre époque, quoique bien conservés.
L'hôtel c'est le Congress-Park Volynskoye (Конгресс-парк «Волынское») cinq étoiles. C'est Evelyne qui avait réservé, je n'en savais pas plus.

Après avoir donné nos passeports pour qu'ils en fassent une copie et toute la paperasse nécessaire à notre identification, la réceptionniste nous donne les clés. Chambre 309, ma première pensée : troisième étage ?, mais il n'y a même pas deux étages …. Erreur, ce n'est pas le troisième étage, mais le troisième bâtiment. Curieux, depuis que je sais que c'est un cinq étoiles cela m'a l'air moins d'un bunker. Bon, il faut à nouveau sortir dans le froid et trouver ce foutu troisième bâtiment. Finalement ce n'est pas trop difficile et quelque cent cinquante mètres plus loin nous y parvenons. La clé magnétique ouvre la porte extérieure et nous n'avons pas trop de mal à trouver notre chambre. Il y a un rez-de-chaussée, où nous sommes avec quelque huit chambres et un premier étage probablement avec le même nombre. Comme je disais avant nous sommes rentrés dans un roman d'Agatha Christie : quelle chambre !!! Ce n'est pas tant un luxe excessif mais la classe. J'aime tout de suite. Spacieuse, lit king-size, minibar, de quoi se faire des thés, et room service 24/24.

Sans être pas trop tard, on est tous un peu fatigués. Au départ Alba comptait retourner à son kot, mais même s'il n'y a pas de lit supplémentaire, celui qu'il y a est assez large pour qu'on puisse dormir à trois et prendre demain matin le petit déjeuner ensemble.
Une fois la décision prise, notre ventre nous rappelle à l'ordre. Certes on n'a rien mangé depuis l'avion. C'était quand ça ? et quoi ?
Nous avons fait le choix dans la carte du menu du room service. Alba et Evelyne se sont commandé des Pelmeni, pour ma part j'ai pris "Boeuf Stroganoff".
Une petite demi heure plus tard le garçon s'est amené avec nos plats. Nous nous sommes installés dans le salon véranda. Agréable comme tout et nous nous sommes régalés.
Nous avons l'impression d'être seuls dans le bâtiment. Il est possible qu'il y ait d'autres clients, mais en tout cas ils sont discrets, ou alors ils sont soit dans le bâtiment 2 ou 1.



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