Samedi - 28.03.2015
Lorsque je tire les tentures de la chambre je ne peux que constater que la journée est aussi radieuse qu'hier. Claire, lumineuse, quoique fraîche.
Comme hier, nous sommes seuls au restaurant pour le petit déjeuner , mais il y a eu déjà du passage.
J'ai pris à peu près comme hier un peu de chaud, un peu de saumon, un verre de lait battu, un peu de fruits, …
Connaissant l'environnement on est un peu plus à l'aise. on sait combien de temps il faut pour arriver au centre, à la station de Metro, comment sortir de l'enceinte hôtelière.
On fait appel à un taxi qui arrive avec un peu de retard. Ce n'est pas la même compagnie qu'hier dont nous avions noté soigneusement les coordonnées.
Il nous conduit où nous devons aller mais ne pipe pas un mot. Finalement on est là pour être conduits, pas pour faire causette.
La destination première de la journée est la cathédrale Saint Sauveur, de l'autre côte de la Moskva.
C'est une cathédrale à peu près en forme de carré-prisme massif de couleur extérieur général blanc. Je veux dire par là que ce n'est pas cruciforme, comme les cathédrales auxquelles j'ai l'habitude. S'il ne faut pas payer d'entrée, à l'intérieur il est interdit de faire des photos. Bon, avec ma vision périphérique je ne vois rien qui m'attire plus qu'autre chose. Je fais néanmoins un petit tour et je profite pour acheter une brochure pour avoir au moins quelques images, quoique aujourd'hui, avec l'Internet, cela n'est même pas nécessaire, mais il faut faire vivre les gens quand même.
Je constate qu'il y a quand même des inciviques qui prennent des photos en cachette ou presque pas. Il y en a des sans gêne …
La cathédrale est connue outre pour ses propres "mérites" aussi parce qu'en février 2012 les Pussy Riot ont défrayé la chronique avec leur spectacle anti Poutine.
Nous sortons, Alba tient absolument à nous faire passer par le pont car elle veut qu'on s'imprègne de l'image car ce soir elle veut nous faire voir un film où le cadre se passe à Moscou et le pont y joue un rôle à un moment donné.
Il s'agit en fait d'une concentration de bars, discothèques, restaurants, … aménagés dans le site industriel d'une ancienne fabrique de chocolat. Le tout sur l'île Bolotny à, à peine, quinze minutes à pied des murs du Kremlin. Nous faisons le contour du périmètre et sentant un besoin physiologique des plus humains, nous décidons de nous attabler dans un des bars-restaurants.
Gorille oblige, nous passons le contrôle, heureusement rien que visuel. nous voilà arrivés au Reka (Peka). Nous laissons nos vestes au vestiaire et après quelque passages par des couloirs et passages cavernicoles arrivons à la salle du restaurant. Les tables sont dressées pour le repas, dans une autre salle ouverte sur celle-ci il y a des tables non dressées. Bien que nous indiquons clairement que nous ne sommes pas venus pour manger mais pour boire un verre, on nous place à une des tables dressées qu'ils commencent à dès-dresser; logique ou absence de logique quand tu nous tiens ….
L'endroit est calme et une belle musique de fond enveloppe tout l'espace créant une atmosphère feutrée agréable.
Nous commandons. J'aurais voulu un Irish Coffee mais apparemment il est trop tôt pour servir du Whisky. Bon, on commande alors un Grog sorte de vin chaud.
Il fait bon, pas trop chaud et la vue sur la Moskva est parfaite.
On aperçoit la statue de Pierre Le Grand qui, à l’origine, devait être une statue à l’effigie de Christophe Colomb en cadeau aux Américains. Ces derniers l’ont trouvée tellement laide qu’ils l’ont refusé. Du coup, les Russes ont remplacé la tête de Christophe Colomb par celle de Pierre 1er et l’ont mise ici, à Moscou, alors que Pierre 1er détestait cette ville (et est surtout et avant tout le fondateur de Saint-Petersbourg)
L'ambiance est tellement cosy, comme dirait Alba, et relaxante qu'on commande un deuxième grog.
On finit par se décider à partir. On remonte vers le pont devant la Cathédrale Saint Sauveur et l'on reprend le Metro à la même station dont nous étions sortis.
Nous nous dirigeons vers le Park Izmailovo qui est l'emplacement d'une sorte de marché de souvenirs énorme.
A un moment du parcours, une des lignes est fermée pour entretien. Nous essayons de la contourner en allant en tentant de revenir sur nos pas et prendre un autre embranchement mais apparemment c'est toute la ligne qui est fermée pour cause de travaux d'entretien qui dureront toute la journée.
Alba est désolée car cela perturbe son planning et craint ne pas savoir quoi mettre à la place pour combler le vide. Je lui propose alors d'y aller en taxi.
Nous y voilà dans le taxi. C'est encore un chauffeur sympathique qui papote avec Alba.
Je dois rire car ils ont tous une tablette mini qu'ils utilisent en GPS et presque à chaque fois qu'ils changent l'itinéraire de ce qui est proposé, ils se sentent obligés de s'expliquer pourquoi
Nous arrivons à une des entrées de l'enceinte.
On dirait un marché de Noël sans guirlandes ni décoration de circonstance ou un marché au puces. C'est tout une sorte de village, des ruelles de baraques en bois avec sur les étalages toute sortes de souvenirs folkloriques russes allant de la matrioska à des bijoux, en passant par des livres d'occasion, chapkas, flasques, caricatures,…
D'emblée nous avons survolé les premiers étalages jusqu'à arriver aux premières Chapkas. Alba en a acheté une blanche pour Julie, pour son anniversaire.
Quand on commence à penser à jeter une œil à nos chapkas, on réalise qu'on n'a presque plus de sous en liquide. Du coup nous sommes obligés de sortir de l'enceinte et d'aller à la station de Metro qui est à peu près à un kilomètre. Quelque part cela doit être le destin car en ayant été obligés d'aller à la station on a pu constater que la circulation était rétablie. Donc, pour le retour on pourra rentrer en Metro.
Dans une des ruelles il y a des stands avec des brochettes de saumon, de viande, de légumes et l'ambiance du "racolage" est bon enfant. Nous décidons de nous installer là pour caler nos estomacs. J'ai pris un vin chaud, des brochettes d'agneau et des légumes.
Rassasiés nous entamons alors la recherche de nos chapkas. Comme dans tout "bazar", il faut s'attendre à marchander. La première chapka que je décide de prendre, le vendeur la chiffre à 5000 roubles. Je lui dis 2000 pas plus. Lui 3500, moi 2000 … Alba ou Evelyne indiquent que pour le premier prix on en prend deux. Ce que nous faisons finalement. Donc, j'ai eu ma chapka pour environ 40euros. Le type y a gagné certainement mais le prix me parait raisonnable. J'ai payé le même montant si pas plus pour ma casquette d'hiver en Belgique et elle n'est pas aussi chaude que celle-ci.
Avant de quitter le marché, nous sommes allés au village en bois où il parait il y a l'église en bois la plus haute du monde.
Après un petit tour dans la rue/place principale, nous avons dirigé nos pas vers la station de Metro, en vue d'aller prendre nu thé dans un endroit assez spécial, selon Alba.
Nous sommes à Chayhona №1 (Чайхона №1) ou, outre une cuisine traditionnelle ouzbèke, d'Asie centro-oriental et même japonaise, ils proposent des thés aux saveurs exotiques et des chichas.
La décoration est réellement spéciale, avec des formes géométriques en bois polychromes très recherchées et des tables disposées en open espace mais de par la hauteur des fauteuils permettant un certain isolement. La musique est originale, mais je ne saurais en dire le genre.
Nous nous sommes pris du thé, pour moi à la pomme, groseilles, thym et cannelle.
Pour caler l'estomac des sushis au saumon. Evelyne à voulu goûter des "manti", sorte de raviolis en forme de brocoli retourné où il faut mordre un bout, sucer la sauce et puis manger la farce et l'enveloppe en laissant le tronc qui n'est pas complètement cuit.
On a tellement aimé, qu'on a repris des thés. A un moment Evelyne a commencé à faire des photos mais une de serveuses lui a demandé gentiment d'arrêter et de ne pas les mettre sur Facebook, car il craignent le clonage de la décoration.
L'établissement semble avoir un grand succès et d'après ce que j'ai appris il y en a plusieurs à Moscou même.
Il est temps de penser à rentrer. Car il commence à se faire tard, pour des couche tôt comme mes accompagnatrices.
Nous faisons appel à un taxi pour revenir à notre demeure. Le garde, à la barrière commence à nous connaitre. Dès que Alba ouvre le carreau pour lui dire qui nous sommes il lève la barrière? On doit expliquer à chaque fois au chauffeur où tourner pour arriver à notre bâtiment.
J'aime de plus en plus cet endroit et le calme et sécurité qui s'en dégagent.
A notre arrivée dans les chambres on se donne le temps de se rafraîchir et nous retrouvons quelque quarante-cinq minutes plus tard. nous commandons le souper au service de chambre et nous installons pour le film de la soirée : "The darkest Hour"
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